Vote de confiance : tensions au sein des Républicains avant le scrutin crucial
À la veille du vote de confiance sollicité par le Premier ministre François Bayrou, des divisions apparaissent chez les Républicains (LR) concernant la stratégie à adopter. Leur chef de file à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a affirmé que les députés LR auront une liberté de vote, soulignant que ceux-ci sont susceptibles de s’exprimer en faveur du gouvernement. Entre abstention et opposition, Wauquiez a estimé que le vote se partagerait en moitié-moitié, à peu près, rapporte TopTribune.
« Je ne demande jamais à mes députés de voter contre leur conscience », a déclaré Wauquiez. Il a également précisé qu’il voterait la confiance sans enthousiasme, citant que plusieurs de ses collègues envisagent de s’abstenir ou de rejeter la proposition.
Wauquiez a insisté sur le fait que les députés LR ne sont pas des godillots, exprimant des préoccupations face à l’absence de réponse de Bayrou au sujet d’une proposition visant à supprimer deux jours fériés, demande mise en avant par les dirigeants du parti lors de leurs échanges avec Matignon.
Parallèlement, alors que Bruno Retailleau, président du parti et ministre de l’Intérieur, plaide en faveur d’un soutien au gouvernement, les considérations de Wauquiez révèlent des dissensions au sein des LR, exacerbées par le congrès en cours au Port Marly (Yvelines).
Sur le plateau de LCI, Laurent Wauquiez a réaffirmé qu’il ne s’engagerait pas systématiquement dans la censure d’un gouvernement du PS ou du RN, entraînant des tensions avec Bruno Retailleau, qui a rapidement rappelé ses positions. « Vous allez faire tomber des gouvernements qui se présentent sans même savoir ce qu’ils veulent faire ? », s’est demandé Wauquiez, tout en signalant que toute présence de ministres de LFI ou l’application du programme du Nouveau Front populaire entraînerait une réaction de censure.
