Confiance sous tension avant le vote à l’Assemblée nationale
A deux jours du vote de confiance à l’Assemblée nationale, la classe politique française se mobilise. Le Premier ministre, François Bayrou, peine à rassembler des soutiens face à une opposition grandissante, tandis que les stratégies post-vote se dessinent. La tenue du rendez-vous de rentrée des Républicains à Port-Marly, prévue pour samedi 6 septembre, est déjà marquée par les incertitudes entourant le lendemain de sa possible chute, rapporte TopTribune.
Les soutiens d’Emmanuel Macron anticipent les conséquences du vote et tournent leur attention vers le Parti socialiste (PS) pour établir une alliance au sein de l’Assemblée. De leur côté, les socialistes se déclarent prêts à négocier, en se basant sur leurs propositions actuelles.
François Bayrou poursuit son marathon médiatique afin de défendre sa position. Il sera l’invité de l’émission « C à vous » sur France 5 ce samedi à 19 heures, avant de s’adresser aux auditeurs de Brut le lendemain. Toutefois, ses efforts pour convaincre sur les questions budgétaires, notamment en ce qui concerne le « surendettement » de la France, ne semblent pas avoir infléchi l’opinion des députés, sa cote de popularité étant en constante dégradation.
Alors que le vote de confiance s’annonce décisif, la réunion des Républicains s’accompagne de tensions internes. L’ancien président Nicolas Sarkozy appelle à une dissolution, tandis que Valérie Pécresse et David Lisnard exigent la démission d’Emmanuel Macron. Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, refuse quant à lui de soutenir le Premier ministre. Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR, annonce qu’il ne sanctionnera pas un gouvernement d’alliance PS ou RN. Dimanche, Bruno Retailleau, président des Républicains et ministre de l’Intérieur, tentera de rassembler les troupes lors de son discours de clôture.
En parallèle, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), prononcera un discours à 16h30 depuis la braderie de Lille, où de nombreuses figures politiques seront également présentes ce week-end, notamment Gérald Darmanin, ministre de la Justice, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, a souligné l’importance d’une cohabitation politique, en déclarant : « Nommer une troisième fois quelqu’un de son camp, alors que les Français ont très largement demandé une cohabitation (…) ça ne marche pas ».