Aujourd’hui, lorsque l’on évoque la rapidité des transactions financières, il est étonnant de constater qu’un délai persiste pour effectuer un virement à un nouveau bénéficiaire. Ces temps d’attente, justifiés par des préoccupations de sécurité, posent question à une époque où les innovations technologiques en matière de sécurité ne cessent de progresser. Cela soulève des interrogations chez les utilisateurs quant à la nécessité de ces délais face aux avancées numériques, rapporte TopTribune.
Les origines de ces délais
Initialement, les banques ont instauré ces délais afin de protéger les comptes contre d’éventuelles fraudes. À l’époque, ces périodes d’attente constituaient la première ligne de défense contre les tentatives d’escroquerie, lorsque des bénéficiaires étaient ajoutés de manière malveillante. Dans un contexte où les mesures de sécurité n’étaient pas si développées, ces pratiques étaient essentielles pour assurer la sécurité des fonds des clients.
Avec l’avènement des technologies modernes, le virement instantané a été introduit, accompagné de systèmes d’authentification renforcée qui améliorent la sicherheit numérique lors des transactions en ligne.
Un renforcement de l’authentification
Depuis 2021, toutes les institutions financières doivent appliquer un système d’authentification forte pour garantir la sécurité des paiements en ligne. Chaque banque a élaboré ses propres outils de vérification d’identité pour les transactions. Par exemple, BNP Paribas utilise une clé digitale, la Banque Populaire et la Caisse d’Epargne proposent leur Sécur’Pass, le Crédit Agricole offre le Sécuripass et le Crédit Mutuel met en œuvre la Confirmation Mobile. Ces dispositifs, qui nécessitent un code secret ou une forme d’authentification biométrique, sont conçus pour renforcer la sécurité des opérations.
Cependant, certaines banques continuent d’imposer un délai lorsqu’un nouveau bénéficiaire est ajouté. Elles avancent que certaines méthodes, comme le retrait par code SMS, sont parfois encore utilisées pour valider des opérations spécifiques.
Différentes pratiques et exemples concrets
Actuellement, plusieurs banques maintiennent une période d’attente lorsque l’on s’apprête à ajouter un nouveau bénéficiaire :
- La Banque Populaire et la Caisse d’Epargne instaurent un délai de 72 heures.
- Le Crédit Agricole et La Banque Postale fixent leur délai à 48 heures.
- BNP Paribas et Hello bank ! imposent un temps d’attente de 24 heures.
- Le Crédit Mutuel de Bretagne applique également un délai de 72 heures, mais uniquement pour les opérations réalisées via son site internet.
- Enfin, Fortuneo met en place un délai variant entre 24 et 48 heures selon les circonstances.
Clarifications et alternatives envisageables
Les raisons spécifiques pour cette double sécurisation ne sont pas toujours clairement explicitées par les banques. Toutefois, l’ obligation de fournir des justificatifs pour certaines montants en est un exemple. Ce qui semble prédominant, c’est le souci de protéger les comptes des clients contre les tentatives de fraude. Par exemple, Hello bank ! déclare : « La sécurité de nos clients et de leurs biens est une priorité… Le délai de 24 heures permet d’annuler l’enregistrement. »
Pour contourner ces délais tout en assurant une transaction sécurisée, plusieurs solutions sont disponibles. Pour des montants n’excédant pas 300 euros, opter pour Paylib entre amis peut s’avérer une option pratique, car ce service ne requiert que le numéro de téléphone du destinataire pour un transfert rapide. Pour des sommes plus élevées, il est envisageable de se rendre directement en agence ou de contacter son conseiller, bien que cela puisse parfois engendrer des frais de l’ordre de 4 euros.