Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville, sous enquête pour prise illégale d'intérêts

Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville, sous enquête pour prise illégale d’intérêts

13.10.2025 18:33
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Nomination contestée de Vincent Jeanbrun comme ministre de la Ville et du Logement

À peine nommé, Vincent Jeanbrun, le nouveau ministre de la Ville et du Logement, fait face à des critiques sévères. Député du Val-de-Marne et auteur de propositions controversées pour les quartiers populaires, il est pressé d’agir rapidement face à la crise croissante du logement. En outre, une enquête ouverte contre lui en 2024 pour prise illégale d’intérêts soulève des doutes sur sa légitimité. Le parquet de Créteil a confirmé que les investigations se poursuivent au sein de la Brigade financière et anti-corruption, rapporte TopTribune.

Des professionnels sceptiques

Jeanbrun, qui s’est fait connaître lors des émeutes de l’été 2023 suite à la mort de Nahel Merzouk, a vu sa maison attaquée pendant ces événements. Alors qu’il était maire de L’Haÿ-les-Roses, sa sécurité personnelle a été compromise, sa femme ayant été blessée au cours de l’attaque.

En juin 2025, il a proposé un « plan banlieues » comportant des mesures pour lutter contre la délinquance, notamment la fin du « logement social à vie ». Ces recommandations incluent des idées controversées comme exclure les familles de délinquants du parc de logements sociaux et interdire le paiement des loyers en espèces.

Ces propositions sont jugées « des fausses bonnes idées » et « ultra-libérales », aggravant la crise du logement, selon des députés de l’opposition qui craignent un désastre pour les ménages modestes. La Confédération nationale du logement (CNL) qualifie sa nomination de « provocation », dénonçant une politique au service des investisseurs plutôt qu’à celle des locataires.

Répondre aux urgences

Inaki Echaniz a exprimé son scepticisme sur la capacité de Jeanbrun à répondre aux besoins urgents du logement. Le ministre a reconnu sur X ce lundi 13 octobre 2025 qu’il y avait une « urgence à changer la vie des Français » et à s’attaquer à la crise du logement, en particulier dans les quartiers prioritaires.

Les organisations du secteur redoutent que l’inaction perdure. « Hors de question de participer à d’énièmes auditions ! », a déclaré la Fédération française du bâtiment (FFB), exigeant que le gouvernement prenne des mesures immédiatement. Les artisans du bâtiment critiquent le délai d’attente de deux ans pour des réformes nécessaires.

L’Union sociale pour l’habitat (USH) attend un ministre « mobilisé et actif » pour résoudre les nombreuses difficultés existantes. Les acteurs de la politique de la Ville font preuve de prudence, affirmant qu’ils observeront l’évolution de la situation cette semaine.

Avec AFP.

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