Ventes de puces Nvidia et AMD en Chine : un accord inédit soumis à un versement de 15 % des revenus.

Ventes de puces Nvidia et AMD en Chine : un accord inédit soumis à un versement de 15 % des revenus.

11.08.2025 13:13
2 min de lecture

Le 10 août 2025, un nouveau chapitre s’écrit entre Washington et deux géants des semi-conducteurs, Nvidia et Advanced Micro Devices (AMD), avec la signature d’un accord inédit. Cet arrangement permet la reprise des ventes de puces IA en Chine, suspendues depuis avril 2025. En contrepartie, un versement obligatoire au Trésor américain de 15% des revenus provenant de ce marché privilégié est désormais exigé. Cette décision marque un tournant important dans la stratégie commerciale américaine envers la Chine, rapporte TopTribune.

Des ventes sous haute surveillance

Ce dispositif englobe des modèles avancés, mais volontairement restreints : la puce H20 pour Nvidia et la MI308 pour AMD. Bien qu’autorisées à l’export, ces puces sont conçues avec des performances limitées afin de se conformer aux directives du département du Commerce américain. D’après un responsable mentionné par Reuters, « Nous délivrons les licences sous des conditions précises, et nous attendons de toutes les entreprises qu’elles respectent les règles que nous fixons ». En réponse, Jensen Huang, le directeur général de Nvidia, a affirmé : « Nous suivons les règles établies par le gouvernement américain ».

Des profits colossaux en perspective

Les implications économiques de cet accord sont immenses. Selon L’Écho, le marché chinois représentait environ 13% du chiffre d’affaires de Nvidia, soit environ 17 milliards de dollars — environ 15,7 milliards d’euros — pour l’année fiscale récente.

Pour AMD, cette part était de 24%, équivalant à près de 6,2 milliards de dollars, soit environ 5,7 milliards d’euros, d’après ZoneBourse.

Le versement de 15% sur ces montants au Trésor américain représente donc une source financière sans précédent, dont l’utilisation précise reste à déterminer par l’administration.

Un accord issu des coulisses politiques

Comme rapporté par la BBC, cette entente a vu le jour après une discussion directe entre Jensen Huang et le président Donald Trump. Cette initiative avait pour objectif de lever un blocage qui affectait les deux entreprises depuis la mise en œuvre de restrictions sur les exportations vers la Chine.

La clause de versement obligatoire conditionnant l’exportation est une première historique : un tel mécanisme n’avait jamais été instauré dans le cadre de ventes internationales de haute technologie.

Technologie, géopolitique et dynamique industrielle

Cet accord met en lumière deux réalités antagoniques : d’une part, la dépendance des fabricants américains vis-à-vis du marché chinois, et d’autre part, le décision ferme des États-Unis de contrôler rigoureusement la circulation de technologies stratégiques.

Les ventes autorisées restent soigneusement encadrées par des licences, et toute infraction pourrait entraîner leur révocation immédiate. Pour les entreprises, cet accord constitue une chance de maintenir une part significative de leurs revenus tout en évitant un isolement technologique de la Chine qui aurait pu favoriser l’émergence de concurrents locaux.

Nvidia et AMD : retour réglementé sur le marché chinois

À travers ce versement imposé pour chaque puce vendue en Chine, Washington introduit un outil de contrôle commercial alliant fiscalité et diplomatie. Les enjeux financiers, représentant des milliards d’euros chaque année, révèlent également que ce modèle pourrait servir d’inspiration pour d’autres secteurs technologiques confrontés à la nécessité d’exporter sans relinquish contrôler.

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