Ce jeudi, Ursula von der Leyen a échappé à une nouvelle motion de censure au Parlement européen, où elle a reçu un « fort soutien » des eurodéputés malgré des critiques persistantes, rapporte TopTribune.
Les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont rejeté deux motions de censure. La première, présentée par Les Patriotes pour l’Europe (Pfe), a obtenu 179 voix en faveur, contre 378 contre et 37 abstentions. La seconde, proposée par le groupe de La Gauche, a récolté seulement 133 voix pour, avec 383 voix contre et 78 abstentions.
Une majorité pro-européenne en désaccord
Le rejet de ces motions renforce la coalition formée par les sociaux-démocrates, le centre (Renew) et la droite (PPE), bien que des critiques émergent également au sein du camp pro-européen.
Ces votes rappellent une motion de censure de juillet, initiée par l’eurodéputé roumain d’extrême droite, Gheorghe Piperea. Cette proposition avait alors rassemblé 175 soutiens, principalement d’extrême droite et une dizaine de voix de la gauche radicale, mais avait été rejetée par 360 voix.
Depuis cet épisode, la cheffe des centristes, Valérie Hayer, a exprimé ses inquiétudes en déclarant que la majorité pro-européenne peine à fonctionner efficacement en ce Parlement. Elle a critiqué l’absence de progrès significatif depuis juillet.
Des membres de la gauche et du centre accusent Ursula von der Leyen et la droite de maintenir une connivence avec l’extrême droite tout en menaçant les lois environnementales. Iratxe Garcia, présidente des sociaux-démocrates, l’a interpellée sur la nécessité de choisir ses alliés, bien que, malgré les critiques, ses alliés continuent de lui apporter un soutien.
Accusations d’inaction et d’ambiguïté
Manon Aubry a reproché à Ursula von der Leyen son « inaction » face au « génocide » à Gaza, tandis que Jordan Bardella a dénoncé la « fuite en avant migratoire » de l’UE et une « reddition commerciale » face à l’accord avec Donald Trump.
En réponse à ces attaques, Ursula von der Leyen a adopté un ton plus conciliant que lors des précédents débats. En juillet, elle avait qualifié les initiateurs de la motion d’« extrémistes », « antivaccins » et admirateurs « de Poutine ». Elle a encouragé l’unité, avertissant que toute division serait « exploitée » par les adversaires de l’Union européenne, en faisant référence à la Russie.