Ursula von der Leyen confrontée à une motion de censure de l'extrême droite et à des critiques au Parlement européen.

Ursula von der Leyen confrontée à une motion de censure de l’extrême droite et à des critiques au Parlement européen.

08.07.2025 16:04
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Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, se retrouve confrontée à une motion de censure émanant des eurodéputés d’extrême droite. Bien que cette initiative soit vouée à l’échec, elle a tout de même provoqué des échanges animés lors des débats qui se sont tenus lundi après-midi à Strasbourg, rapporte TopTribune.

Un débat tumultueux au Parlement européen

La séance de lundi 7 juillet a été marquée par des tensions, orchestrées par la droite radicale, qui a déposé une motion de censure contre Ursula von der Leyen en raison de ses messages privés échangés avec le dirigeant de Pfizer pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ces communications, dont la Commission a toujours refusé de rendre publiques, alimentent les accusations d’opacité. En outre, l’extrême droite roumaine continue de ressasser sa défaite lors des élections présidentielles, dénonçant une ingérence de l’UE dans les affaires internes de pays souverains.

À l’approche du vote prévu pour le jeudi 10 juillet, la discussion a pris de l’ampleur à Strasbourg, alors que la présidente de la Commission a pris la parole pour défendre son bilan.

Les attaques de l’extrême droite ont été violentes, avec l’eurodéputé RN, Christophe Leggeri, faisant entendre sa voix pour le groupe des Patriotes pour l’Europe : « L’Europe mérite mieux que l’opacité, mieux que l’autoritarisme bureaucratique. » Leggeri n’a pas manqué de s’adresser directement à von der Leyen en lui reprochant sa gestion perçue comme autoritaire et déconnectée des réalités, soulignant une gouvernance jugée trop hiérarchique.

Les réponses d’Ursula von der Leyen n’ont pas tardé à venir. Elle a répliqué face aux attaques sur sa gestion de la crise sanitaire ainsi qu’aux accusations concernant une supposée ingérence électorale en Roumanie. Elle a qualifié ces allégations de « vieilles recettes des extrémistes » et a dénoncé les tentatives visant à « saper la confiance dans la démocratie » et à « réécrire l’Histoire, alors que nous avons réussi ensemble à vaincre la pandémie en Europe. »

Ce débat a également été l’occasion pour les soutiens de von der Leyen, provenant de la gauche et du centre, de rappeler leur soutien. Valérie Hayer, eurodéputée du groupe Renew, a exprimé des préoccupations concernant les alliances passées de la présidente avec les partis extrémistes, déclarant : « Aujourd’hui, madame la présidente, vous assistez à l’impasse qui est la vôtre. Alors, je vous le demande clairement, qui sont vos alliés ? Vos vrais alliés ? Aujourd’hui, aucun de nos députés n’a signé cette motion de censure. »

En définitive, cette motion de censure, bien qu’éprouvante pour von der Leyen, devrait être rejetée lors du vote prévu. La réaction du Parlement et du public vis-à-vis de ce débat pourrait entraîner d’importantes conséquences pour l’horizon politique de l’Europe, notamment en ce qui concerne la confiance des citoyens envers leurs dirigeants et les institutions de l’Union.

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