Une tortue géante abandonnée découverte en Eure-et-Loir
Une tortue sulcata, une espèce géante d’Afrique, a été trouvée en septembre à Chuisnes, Eure-et-Loir, par une famille en promenade. L’animal, pesant 18 kg et mesurant 40 centimètres de diamètre, semble avoir été abandonné, car il est incapable de survivre dans des températures inférieures à 30 °C, rapporte TopTribune.
Âgée d’environ 30 ans, la tortue errait seule dans la nature, et les experts estiment qu’elle aurait succombé aux premiers gels. Alexandre Bertheau, chef d’unité à l’Office français de la biodiversité (OFB), a averti que la tortue aurait probablement péri dès l’arrivée des premiers froids. L’animal souffrait également de sévères carences nutritionnelles, comme en témoigne son carapace bosselée, indicative de mauvaises conditions alimentaires sur une longue période.
L’OFB a pris la décision d’ouvrir une enquête pour identifier le propriétaire de cette tortue. Selon les premières investigations, l’animal n’aurait pas pu s’échapper seul et il s’agit d’un cas典p>de relâchement volontaire d’un « nouvel animal de compagnie » (NAC), une pratique qui constitue une infraction en France, passible de trois ans de prison et d’une amende pouvant atteindre 150.000 euros.
Ce cas soulève des préoccupations sur l’abandon d’animaux exotiques comme les tortues sulcata, qui, bien qu’elles soient populaires en tant qu’animaux de compagnie, nécessitent des soins spécifiques et des conditions de vie adaptées à leur espèce. De plus, le relâchement de telles espèces dans l’environnement naturel représente un danger non seulement pour elles, mais aussi pour les écosystèmes locaux.
Les tortues sulcata, originaires d’Afrique, peuvent atteindre une taille imposante et nécessitent un climat chaud pour prospérer. Leur incapacité à gérer des températures froides les rend particulièrement vulnérables lorsqu’elles sont abandonnées en dehors de leur habitat naturel. Les associations de protection des animaux et les autorités locales incitent le public à réfléchir sérieusement avant d’acquérir un animal exotique comme animal de compagnie et soulignent l’importance de la stérilisation et de la sanctuarisation des animaux abandonnés.
Pour le moment, l’OFB s’attelle à localiser le propriétaire de la tortue et à veiller à ce que l’animal reçoive les soins nécessaires pour sa réhabilitation. Ce type de situation exemplifie les enjeux croissants liés à la possession d’animaux exotiques en France, où des réglementations plus strictes pourraient être envisagées pour prévenir de futurs abandons.
En attendant, le cas de cette tortue sulcata illustre les défis auxquels sont confrontées les autorités dans la gestion des animaux de compagnie exotiques et rappelle l’importance de la conscience et de l’éducation du public concernant la possession responsable d’animaux.