Une plage des Côtes-d'Armor fermée en raison de l'émission de gaz nocifs

Une plage des Côtes-d’Armor fermée en raison de l’émission de gaz nocifs

30.06.2025 11:13
1 min de lecture

Interdiction de la plage de Saint-Guimond à cause des algues vertes

La plage de Saint-Guimond, située à Hillion, fait face à une nouvelle alerte concernant la présence de gaz toxiques en raison de la décomposition des algues vertes. Depuis samedi, cette plage est fermée au public suite à un dépassement du seuil d’alerte d’hydrogène sulfuré. Ce gaz, particulièrement dangereux, a déjà provoqué des décès chez des animaux et des humains en émettant des particules lors de la putréfaction des algues. Le capteur implanté sur cette plage a enregistré une concentration de 1,44 particule par million (ppm), un niveau supérieur à la limite de 1 ppm fixée par le Haut conseil de la santé publique, rapporte TopTribune.

La préfecture des Côtes-d’Armor s’est engagée à tenir le public informé des relevés effectués par le capteur au moins deux fois par jour, à 11 heures et 16 heures. La levée de l’alerte ne sera envisageable que deux jours après que les mesures soient retombées en dessous du seuil critique.

Cette situation n’est pas sans précédent. En effet, la France a été plusieurs fois mise en cause pour son inaction face à la prolifération alarmante des algues vertes, phénomène exacerbé par les vagues de chaleur qui s’abattent sur le pays. Les températures élevées contribuent à réchauffer les eaux, créant ainsi un environnement propice à la multiplication de ces algues. Les nitrates agricoles qui s’infiltrent dans les cours d’eau alimentent également cette croissance rapide.

Des opérations de nettoyage sont organisées tout au long de l’été sur diverses plages bretonnes pour limiter les risques de décomposition des algues, ainsi que les émissions d’hydrogène sulfuré. Toutefois, ces ramassages ne peuvent pas être réalisés partout, en particulier dans les zones vaseuses. Un exemple tragique de cette situation est survenu dans l’estuaire du Gouessant, où un joggeur avait trouvé la mort en 2016. Récemment, la justice française a reconnu pour la première fois que les algues vertes étaient responsables de ce décès, permettant à la famille de Jean-René Auffray de recevoir une compensation.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER