Une nouvelle forme d’espionnage ciblant la Silicon Valley
Une nouvelle forme d’espionnage ciblant la Silicon Valley

Une nouvelle forme d’espionnage ciblant la Silicon Valley

24.10.2025 13:00
1 min de lecture

Un rapport publié par le journal britannique The Times révèle que les services de contre-espionnage américains observent une montée d’une opération d’espionnage qualifiée de « guerre sexuelle », dans laquelle des agents russes et chinois séduiraient des ingénieurs, chercheurs et entrepreneurs basés dans la région de Silicon Valley afin d’obtenir un accès aux secrets technologiques. Selon ce rapport daté du 22 octobre 2025, des dizaines de cas sont déjà recensés, alors que les entreprises américaines de haute technologie et les laboratoires de recherche sont sous pression.

Méthodes et cibles identifiées

Des experts relatent que plusieurs femmes séduisantes — chinoises ou russes — ont adressé des invitations suspectes sur des plateformes professionnelles comme LinkedIn, ou cherché à participer à des conférences scientifiques et technologiques pour se rapprocher de personnels sensibles. Un cas évoqué concerne une femme russe ayant épousé un ingénieur américain dans le secteur aérospatial, sous prétexte de recherches en crypto-monnaie, pour établir une relation de long terme et collecter des informations. Parallèlement, la Chine utiliserait des concours de start-ups sur le sol américain comme moyen d’accès aux « business plans » et à la propriété intellectuelle des entreprises ciblées.

Implications pour la sécurité technologique américaine

Les autorités américaines craignent que cette stratégie — mêlant séduction, relations personnelles, mariage, voire enfants avec la cible — ne compromette la protection des innovations dans l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et les technologies militaires. Le rapport avance un coût estimé jusqu’à 600 milliards de dollars par an pour les États-Unis lié au vol de propriété intellectuelle et aux secrets technologiques.

Réactions et défis de la contre-espionnage

Les experts soulignent le caractère inédit de cette « guerre du cœur » : les États-Unis, « par culture et par loi », ne recourent pas aux mêmes méthodes, ce qui donne aux adversaires un avantage asymétrique. Toutefois, les contre-mesures restent jugées insuffisantes : les entreprises peinent à détecter ce type d’infiltration parce qu’elles se situent hors du champ classique de la cyber-attaque.

Contexte historique et perspectives

L’usage de séductions pour l’espionnage n’est pas nouveau : durant la guerre froide, les services soviétiques déployaient déjà des « honey traps ». Le changement tient à la cible : désormais, ce ne sont plus uniquement des fonctionnaires ou diplomates, mais des ingénieurs, entrepreneurs et chercheurs du secteur privé qui sont visés. Dans ce contexte de rivalité technologique croissante entre les États-Unis, la République populaire de Chine et la Russie, ce type d’espionnage contribue à la montée des risques pour la protection de l’innovation et la souveraineté technologique.

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