"Une débâcle annoncée : l'issue de la réforme de l'assurance-chômage reste incertaine"

« Une débâcle annoncée : l’issue de la réforme de l’assurance-chômage reste incertaine »

22.07.2025 09:03
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La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a débuté lundi une série de consultations avec les partenaires sociaux. Dès cette première réunion, les oppositions se sont fermement exprimées, rapporte TopTribune.

Consultations des partenaires sociaux

Cette concertation pilotée par le gouvernement représente la phase préalable à l’envoi aux partenaires sociaux des documents d’orientation liés à trois négociations : l’assurance-chômage, le droit du travail et les jours fériés. L’exécutif prévoit d’envoyer ces documents à la fin du mois, mais des blocages surviennent déjà dans les discussions préliminaires. Parmi les huit syndicats attendus, trois ont déjà annoncé leur absence pour exprimer leur mécontentement (la CGT, Force Ouvrières et la CFE-CGC, représentant les cadres).

Lors de la première réunion, tenue le lundi 21 juillet, la secrétaire générale de la CFDT a donné le ton. Si elle est mise en œuvre tel que prévue, la réforme de l’assurance-chômage serait considérée comme “un carnage total pour les demandeurs d’emploi”, a affirmé Marylise Léon, dénonçant “un volume d’économies qui n’a jamais été réalisé”. À l’origine, la réforme aurait permis de réaliser entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies par an sur les allocations versées entre 2026 et 2029. Cependant, selon la dirigeante de la CFDT, la réalité serait plutôt entre 3 et 4 milliards.

Les économies annuelles se concentreraient sur une réduction de la durée maximale d’indemnisation, qui serait diminuée d’un quart pour atteindre quinze mois. Cette mesure, prévue pour 2026 à 2029, avait déjà été votée fin 2022 sous le gouvernement Borne et concernait l’Unedic, le régime d’assurance-chômage. Cette annonce a suscité de vives réactions parmi d’autres syndicats, y compris la CFTC. Cyril Chabanier, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens, s’est exprimé lundi soir pour dénoncer ce projet gouvernemental, le qualifiant de “totalement fou”.

Les autres sujets de préoccupation

Parmi les autres préoccupations, Matignon évoque la monétisation de la cinquième semaine de congés payés ainsi que la suppression de deux jours fériés. Ces propositions suscitent de nombreuses inquiétudes, d’autant plus que les organisations patronales, comme le Medef, qui ont été conviées au ministère de l’Économie, craignent une contribution à la charge des entreprises en échange de la suppression de ces jours fériés. Ce contexte complexe crée une atmosphère tendue dans les relations syndicales et patronales, promettant des nuits blanches pour le gouvernement avant les vacances, alors qu’une rentrée sociale s’annonce délicate.

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