Une commission parlementaire argentine accuse Javier Milei d'escroquerie liée à la cryptomonnaie libra

Une commission parlementaire argentine accuse Javier Milei d’escroquerie liée à la cryptomonnaie libra

19.11.2025 11:16
2 min de lecture

Escroquerie présumée liée à la cryptomonnaie $LIBRA : le rapport de la commission d’enquête parlementaire argentine

Une commission d’enquête parlementaire en Argentine a conclu à une « escroquerie présumée » concernant la promotion d’une cryptomonnaie par le président Javier Milei. Ce rapport a été publié mardi, soulignant que les événements entourant cette cryptomonnaie pourraient engager la responsabilité politique de Milei et de sa sœur, Karina Milei, qui occupe le poste de secrétaire générale de la présidence, rapporte TopTribune.

En janvier, le président argentin avait brièvement cité cette cryptomonnaie sur les réseaux sociaux avant de se rétracter. La chute de la valeur de cette crypto a entraîné des pertes significatives, évaluées à des millions de dollars. La commission parlementaire a évoqué des faits qui, selon elle, pourraient correspondre à une « escroquerie présumée » et se dit prête à renvoyer l’affaire au Parlement pour évaluer d’éventuelles fautes dans l’exercice des fonctions de Milei.

Mi-février, Javier Milei avait relayé sur X un projet de cryptomonnaie nommé $LIBRA, mais il avait rapidement retiré son soutien après une hausse initiale suivie d’un effondrement brutal. Les enquêtes menées révèlent que plus de 114 000 portefeuilles virtuels ont été touchés, dont 500 ayant subi des pertes supérieures à 100 000 dollars. En revanche, 36 portefeuilles ont enregistré des gains supérieurs à un million de dollars chacun, selon les conclusions de la commission.

« Techno-optimiste fanatique »

Javier Milei soutient qu’il n’a pas réellement « promu » la cryptomonnaie, mais qu’il voulait donner de la visibilité à un projet censé financer des PME argentines dans le domaine de la technologie. Il a cependant reconnu qu’il s’est rétracté après avoir réalisé qu’il n’était « pas au courant des détails du projet ».

La situation est compliquée par des dizaines de plaintes déposées par des groupes ou des individus, visant spécifiquement Milei et les promoteurs du projet $LIBRA, certaines étant portées devant des juridictions américaines. Les conclusions de la commission ont été transmises à la justice pour contribuer à l’enquête. De plus, elle envisage de porter plainte contre des membres de l’exécutif et du pouvoir judiciaire pour entrave à l’enquête.

Les perspectives concernant le suivi parlementaire de l’affaire Libra semblent obscures. Suite à sa victoire aux élections législatives de mi-mandat en octobre, Javier Milei sera entouré d’un nouveau Parlement, investi le 10 décembre, moins enclin à poursuivre l’affaire. Bien que les députés aient pu interroger Guillermo Francos, ancien chef du cabinet des ministres, celui-ci a affirmé qu’il n’y avait « aucun lien » entre Milei et la $LIBRA, tout en niant l’existence d’accords ou de bénéfices liés au projet au sein de l’État. Cependant, Javier et Karina Milei n’ont pas été soumis à un interrogatoire forcé.

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