Une augmentation inquiétante de la mortalité due aux boissons sucrées chez les jeunes adultes d'ici 2051

Une augmentation inquiétante de la mortalité due aux boissons sucrées chez les jeunes adultes d’ici 2051

16.09.2025 09:23
2 min de lecture

Selon une étude fondée sur les données de l’étude Global Burden of Disease 2021, les chercheurs ont examiné la mortalité associée aux boissons sucrées dans 204 pays, concernant le diabète, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies coronariennes entre 1990 et 2021. Un modèle mathématique a été utilisé pour projeter ces tendances jusqu’en 2051, rapporte TopTribune.

Le nombre de décès mondiaux attribuables aux boissons sucrées a considérablement augmenté, passant de 27 286 en 1990 à 74 657 en 2021. La mortalité due au diabète a connu une augmentation constante, avec une variation annuelle moyenne en pourcentage (AAPC) de 0,852 %, traduisant une hausse annuelle moyenne.

En revanche, la mortalité liée aux accidents vasculaires cérébraux a globalement diminué (AAPC : -1,554 %). Cependant, chez les jeunes adultes de 25 à 29 ans, cette mortalité a considérablement augmenté (AAPC : 1,192 %). De même, bien que la mortalité par maladies coronariennes ait diminué globalement (AAPC : -0,793 %), elle a également augmenté dans ce groupe d’âge (AAPC : 0,948 %).

La prévision alarmante d’une hausse de 400 % des AVC chez les jeunes adultes d’ici 2051

Les prévisions pour 2051 indiquent une augmentation dramatique de la mortalité liée aux boissons sucrées chez les jeunes de 25 à 29 ans, avec une hausse de 400 % des accidents vasculaires cérébraux, 72,73 % pour le diabète et 61,79 % pour les maladies coronariennes, selon les auteurs de l’étude qui sera présentée au congrès européen du diabète (16-19 septembre 2025, Vienne, Autriche). Étonnamment, les régions à indice socio-économique moyen-faible seront les plus gravement affectées.

Cette augmentation rapide de la mortalité liée aux boissons sucrées chez les jeunes adultes révèle une disparité entre les tendances mondiales et les vulnérabilités spécifiques à cette catégorie d’âge, malgré la baisse générale constatée dans le reste de la population.

Les auteurs plaident pour l’adoption de politiques ciblées, telles que la taxation des boissons sucrées, des régulations alimentaires orientées vers les jeunes et des investissements dans la prévention, afin de freiner cette crise imminente.

Ces projections, bien que préoccupantes, corroborent d’autres modèles précédemment publiés.

Un tournant attendu ?

À titre de réponse à cette problématique croissante, le gouvernement britannique envisage d’interdire la vente de sodas énergisants aux jeunes de moins de 16 ans. Cette initiative vise à améliorer la santé physique et mentale des jeunes et à lutter contre l’obésité. Une consultation a été lancée début septembre pour restreindre la vente de boissons contenant plus de 150 mg de caféine par litre, notamment des marques comme Red Bull, Monster et Prime Energy.

Wes Streeting, secrétaire à la Santé, souligne que ces produits perturbent le sommeil, réduisent la concentration, augmentent l’anxiété, et que leurs versions les plus sucrées contribuent à l’obésité et aux caries dentaires. En Angleterre, environ un adolescent sur trois âgé de 13 à 16 ans et près d’un enfant sur quatre de 11 à 12 ans consomment régulièrement ces boissons.

D’après les projections gouvernementales, une telle interdiction pourrait prévenir l’obésité chez 40 000 enfants et générer des bénéfices significatifs pour la santé publique, estimés à plusieurs dizaines de millions de livres.

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