Un premier foyer de dermatose bovine confirmé dans le Jura, une nouvelle zone réglementée en préparation

Un premier foyer de dermatose bovine confirmé dans le Jura, une nouvelle zone réglementée en préparation

13.10.2025 19:13
2 min de lecture

Une épidémie de dermatose nodulaire contagieuse bovine confirmée dans le Jura

Le premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été identifié samedi dans le Jura, une région jusqu’alors épargnée par cette maladie. La détection de cette infection dans un élevage de 93 bovins, « en dehors de la zone réglementée définie jusqu’alors, conduit à délimiter une nouvelle zone réglementée. Une campagne de vaccination obligatoire et prise en charge par l’État sera mise en œuvre », a déclaré le ministère de l’Agriculture, rapporte TopTribune.

La nouvelle zone réglementée s’étend sur un rayon de 50 km autour du foyer, situé sur la commune d’Écleux, « couvrant une partie des départements du Jura, du Doubs, de la Côte d’Or, de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire », a précisé le ministère. « La flambée épizootique dans les deux premières zones réglementées a pu être enrayée grâce à la stratégie adoptée et déployée. Il convient absolument qu’elle soit poursuivie et que tous les acteurs continuent d’être pleinement investis pour l’éradiquer complètement », a-t-il ajouté.

La dermatose nodulaire contagieuse, qui est non transmissible aux humains, a fait son apparition en Europe de l’Ouest en juin dernier, en Sardaigne, avant de se propager dans le nord des Alpes. Un autre foyer a été détecté dans le Rhône à la mi-septembre, suivi d’un cas en Espagne début octobre, ce qui a entraîné la mise en place d’une nouvelle zone de surveillance dans le sud-ouest de la France.

En réponse à cette crise sanitaire, en plus des campagnes de vaccination et des restrictions de mouvement, plus de 1.700 animaux ont été abattus en France dans le cadre d’une stratégie d’abattage total des foyers contaminés. Cette méthode fait face à de vives critiques de la part des syndicats agricoles Coordination rurale et Confédération paysanne. Les éleveurs expriment également leurs préoccupations concernant l’indemnisation des pertes de production, qui ne se limite pas seulement aux animaux abattus. La FNSEA, pour sa part, plaide pour une défiscalisation de ces indemnisations.

Les autorités sanitaires soulignent l’importance d’une réponse rapide et coordonnée pour stopper la propagation de cette maladie, au regard de son impact potentiel sur l’économie locale et la santé animale. Des réunions avec les acteurs du secteur agricole sont prévues afin d’ajuster les stratégies en fonction de l’évolution de la situation.

Outre l’aspect économique, cette épidémie soulève des questions éthiques quant à l’abattage des animaux sains dans les zones touchées. Les agriculteurs demandent des solutions alternatives qui incluent des compensations plus larges et plus justes pour les pertes générées par cette crise.

La gestion de la situation exige également une étroite collaboration entre les départements concernés, les vétérinaires et les experts en santé animale, afin de minimiser les risques futurs et d’assurer la durabilité des élevages affectés.

Les mois à venir seront cruciaux pour définir la trajectoire de cette épidémie en France. Les actions mises en place jusqu’à présent pourraient servir de modèle pour les futures réponses à des crises similaires. Ainsi, la mobilisation continue des acteurs de la filière est essentielle pour garantir la sécurité sanitaire et le bien-être des animaux, tout en protégeant les moyens de subsistance des éleveurs dans une période particulièrement difficile pour le secteur agricole.

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