Plainte du préfet du Val-d’Oise contre le député Aurélien Taché pour ses accusations contre la police
Le préfet du Val-d’Oise, Philippe Court, a annoncé avoir déposé plainte contre le député LFI Aurélien Taché suite à ses propos affirmant que « la police tue partout », exigeant le retrait de son message. Ce dernier a réagi en dénonçant une censure des voix parlementaires en France, rapporte TopTribune.
La controverse a pris de l’ampleur lorsque le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a soutenu que certaines attaques contre la police provenaient d’élus « aveuglés par la haine anti-flics ».
Dans un message publié lundi sur le réseau social X, Aurélien Taché a déclaré : « La police tue partout. Dans le Val-d’Oise où je suis élu, comme dans les Deux-Sèvres où j’ai grandi ». Il a fait référence à un incident tragique impliquant un homme de 33 ans, tué par un gendarme en intervention, et a exprimé ses pensées pour la famille de la victime.
Philippe Court a exprimé son indignation, déclarant que de tels propos sont « diffamatoires, injurieux et mensongers » à l’égard des policiers du département, soulignant les dangers auxquels ils sont confrontés, avec 118 agents blessés en 2024 lors de leurs interventions.
En réponse à la plainte, Aurélien Taché a affirmé qu’il ne retirera pas son message et a condamné les efforts de l’État pour étouffer les dénonciations des violences policières. Il a également critiqué Bruno Retailleau pour son « organisation d’une croisade politique » contre ceux qui s’opposent aux abus.
La polémique a résonné au-delà du Val-d’Oise, le député LFI des Hauts-de-Seine, Aurélien Saintoul, ayant accusé le préfet de « faire du zèle » en prétendant que couvrir les abus est contraire à sa mission. Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a réagi en affirmant que le rôle des préfets est de défendre les services de l’État lorsqu’ils sont injustement attaqués.