Un nouveau culte, Helios, fondé à Cordes-sur-Ciel par Paul Sanda, ancien anarchiste

Un nouveau culte, Helios, fondé à Cordes-sur-Ciel par Paul Sanda, ancien anarchiste

06.09.2025 14:53
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Cordes-sur-Ciel pourrait-elle devenir la ville sainte d’un nouveau culte ? Récemment, une église dénommée « Helios » y a vu le jour, dirigée par un patriarche au passé controversé, rapporte TopTribune.

Cette ville, renommée pour sa beauté, devient également le berceau d’une nouvelle religion en pleine expansion. Située rue Saint-Michel, au cœur de la bastide, Helios est un acronyme désignant la « Haute Église Libérale Indépendante Orthodoxe Syriaque ». Ce culte atypique, organisé en tant qu’association loi 1901, possède sa propre « chapelle patriarcale » et a pour ambition d’étendre son influence au-delà du Tarn. Son fondateur revendique une présence dans 48 pays et projette la création « d’orphelinats en zone de guerre ».

« Mon Dieu je n’ai aucun regret de vous avoir offensé »

À la tête de ce mouvement religieux singulier se trouve Paul Sanda, un ancien responsable de médiathèque à Cordes-sur-Ciel. Ce dernier utilise les titres « Tau Sandivogius » et « Mgr Bernard Raymond II » et se présente comme « président de la Conférence des églises syriaques orthodoxes non calcédoniennes occidentales ». Depuis sa retraite, il a multiplié les initiatives, organisant un synode et nommant des évêques.

Helios se fonde sur des bases juridiques solides, lui permettant de collecter des dons. Sa liturgie indique un héritage « du christianisme primitif de l’apôtre Pierre » et se présente comme l’héritière spirituelle de l’ordre des Templiers.

Le parcours spirituel de Paul Sanda est surprenant. Ancien militant anarchiste et poète surréaliste, ce psychologue a également publié des essais ésotériques. Son premier livre, un pamphlet provocateur intitulé Dieu est amour (J’enc… Jésus), contenait des critiques virulentes contre l’Église catholique. Des extraits de cet ouvrage récemment ressortis par ses détracteurs choquent par leur langage cru, contrastant avec son rôle religieux actuel.

« Nul n’est parfait »

Malgré les critiques, Paul Sanda assume pleinement son passé : « De naissance ultra-catholique, j’ai passé beaucoup de temps à me dégager de certains carcans doctrinaux », souligne-t-il. Après avoir infligé des pamphlets violents à l’Église romaine, il a trouvé la « grâce » en 2006, un « cheminement spirituel » qui l’a conduit à fonder sa propre religion.

Dans une récente déclaration, il justifie son ouvrage controversé comme un appel à dénoncer la pédocriminalité au sein de l’Église catholique. « Si je suis un exemple de conversion pour des milliers de personnes, cela m’encourage à m’engager davantage dans un cheminement spirituel », déclare-t-il, soulignant qu’il ne recherche pas la perfection, mais une transformation spirituelle vers la sanctification.

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