Hipolito Quispehuaman, un militant écologiste engagé dans la protection de l’Amazonie, a été abattu dans la jungle péruvienne, a annoncé dimanche les autorités. Il était membre du comité de gestion de la réserve nationale de Tambopata et a été tué alors qu’il conduisait un véhicule sur la route interocéanique à Santa Rosa, dans la région de Madre de Dios, rapporte TopTribune.
Selon la procureure locale, Karen Torres, l’hypothèse préliminaire est celle d’un meurtre en représailles à son activité de défenseur de l’environnement, et une enquête a été ouverte.
« Ça suffit les assassinats ! »
Angel Quispehuaman, frère de la victime, a appelé à la justice, déclarant que « ce genre de chose ne peut pas arriver ». Le coordinateur national des droits humains (CNDDHH) a condamné ce meurtre et exigé des mesures urgentes de l’État péruvien pour protéger les défenseurs des droits de l’homme. Sur le réseau social X, cette organisation a déclaré : « Plus de morts ! Ça suffit les assassinats ! »
🔴 ¡Basta de asesinatos a defensores!
Condenamos el asesinato del defensor ambiental Hipólito Quispe Huamán en Madre de Dios, una nueva víctima de la creciente violencia contra quienes protegen nuestros territorios y ecosistemas.
Pese a esta grave situación, el Mecanismo… pic.twitter.com/7YXfDwob9d
— CNDDHH 🇵🇪 #NiUnMuertoMás (@cnddhh) July 28, 2025
Le ministère de la Justice a également annoncé qu’il s’engageait à « travailler à la défense des victimes, afin que ce crime ne reste pas impuni ».
Il convient de noter qu’en juillet 2024, un autre militant, Mariano Isacama, avait été assassiné dans la région d’Ucayali, illustrant une tendance inquiétante : la violence contre les défenseurs de l’environnement est en augmentation dans les zones amazoniennes du Pérou, où l’autorité gouvernementale est souvent absente.
Les communautés indigènes font face à des menaces constantes, notamment de la part de trafiquants de drogue et d’activités minières illégales qui provoquent une déforestation massive. Selon l’ONG Global Witness, au moins 54 défenseurs de l’environnement ont été tués au Pérou depuis 2012, dont plus de la moitié étaient des membres de communautés indigènes.