Un loup abattu en Aveyron après plusieurs attaques de troupeaux de moutons

Un loup abattu en Aveyron après plusieurs attaques de troupeaux de moutons

27.08.2025 10:04
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Des agents de l’Etat ont abattu dans la nuit de lundi à mardi un loup ayant attaqué à trois reprises le troupeau d’un éleveur de moutons en Aveyron. Lors des attaques survenues en août sur une exploitation située dans la commune de Sévérac-d’Aveyron, « 17 brebis avaient été tuées ou grièvement blessées », a détaillé Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA de l’Aveyron, rapporte TopTribune.

La préfecture de l’Aveyron a réagi rapidement face à ces incidents répétés, autorisant des tirs de défense. Depuis le 22 juin, un arrêté permet aux éleveurs de bovins et de chevaux de tirer sur des loups pour protéger leurs troupeaux, même en l’absence d’attaques préalables. Cette mesure vise à réduire les pertes économiques causées par la prédation, qui pèse lourdement sur le secteur pastoral.

759 attaques au 12 mai

Depuis le début de l’année jusqu’au 12 mai, la France a enregistré 759 attaques de loups, entraînant la prédation de 2 617 animaux. Ce chiffre souligne l’urgence d’une réponse adaptée aux enjeux de la cohabitation entre l’élevage et les prédateurs naturels. En déplacement dans l’Aveyron le 3 juillet, Emmanuel Macron a plaidé pour restreindre l’implantation du loup dans les zones de pastoralisme et a évoqué la nécessité d’en « prélever davantage », signalant la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre la protection des espèces et les intérêts des éleveurs.

Le loup abattu sera décompté du plafond national de 192 spécimens fixés pour l’année, ajoute le communiqué de la préfecture de l’Aveyron. Cette régulation vise à maintenir l’équilibre des populations de loups et à assurer la sécurité des élevages dans les zones rurales sensibles.

Les débats sur le loup en France sont fortement médiatisés, divisant l’opinion publique entre les défenseurs de la biodiversité et ceux qui craignent pour la survie de leurs activités agricoles. La situation actuelle soulève des questions sur les politiques de gestion de la faune sauvage et le rôle de l’État dans la protection des éleveurs face à la prédation.

Des associations de défense de l’environnement combattent les restrictions en matière de chasse. Elles soutiennent que la préservation du loup est essentielle pour l’écosystème, arguant que son extermination pourrait engendrer d’autres déséquilibres dans la biodiversité locale. Cette divergence d’opinions met en lumière un conflit d’intérêts entre la préservation de la nature et le développement économique du secteur agricole, particulièrement dans les zones rurales.

Dans le contexte de ces tensions, plusieurs régions françaises ont commencé à expérimenter des mesures innovantes pour mieux protéger les troupeaux sans recourir à la mise à mort des prédateurs. Cela inclut l’utilisation de chiens de protection, l’amélioration des clôtures, et la sensibilisation des éleveurs aux pratiques de pâturage favorisant la cohabitation avec la faune sauvage.

Enfin, les discussions concernant le statut du loup et la stratégie globale de conservation de la faune sauvage font partie intégrante des agendas politiques en France. L’avenir de cette espèce et son impact sur les traditions pastorales françaises seront probablement des sujets de débat intense dans les années à venir.

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