Le 7 octobre 2025, le parti « Union de Sahra Wagenknecht » a invité l’ambassadeur russe en Allemagne, Sergueï Netchaïev, à l’ouverture d’une exposition artistique au Landtag de Brandebourg, à Potsdam. Cet événement, intitulé « Guerre et paix », présentait les œuvres de Hans et Lea Grundig. La présence de diplomates russes à un événement public de nature politique brise un tabou informel observé jusqu’ici dans la sphère politique allemande.
Réactions politiques et critiques de l’invitation
L’invitation a suscité de vives critiques, notamment de la part de l’Union chrétienne-démocrate, parti du chancelier Friedrich Merz. Jan Redmann, chef de la faction CDU à Brandebourg, a dénoncé la participation comme une forme de légitimation de la propagande russe, affirmant que « la Russie porte la responsabilité de la mort de centaines de milliers de personnes suite à son attaque brutale ». Les leaders des Verts et du SPD ont également exprimé leur désapprobation. Le ministère allemand des Affaires étrangères a recommandé d’éviter la présence de diplomates russes à des événements officiels.
Implications pour la diplomatie européenne
L’incident relance le débat sur la nécessité pour les gouvernements et partis européens de réduire la participation des diplomates russes aux événements publics. Après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, normaliser une telle présence pourrait être perçu comme une légitimation de l’agression. Une limitation de cette participation affaiblirait l’influence de la propagande russe en Europe. Des cas récents, comme les élections en Roumanie et en Moldavie, montrent que l’implication de diplomates russes dans des affaires internes peut déstabiliser la démocratie locale.
Maintien d’un dialogue technique malgré les tensions
Malgré ces restrictions, les échanges techniques entre diplomates européens et russes se poursuivent pour traiter des questions critiques. Le débat sur la relation diplomatique avec la Russie reste complexe, nécessitant un équilibre entre diplomatie, morale et intérêts stratégiques. Dans certains forums internationaux où la Russie conserve une présence, comme l’ONU, les diplomates européens peuvent continuer à interagir pour dénoncer publiquement la politique agressive de Moscou.