Un citoyen français détenu au Venezuela, ses droits non respectés
Un ressortissant français, Camilo Castro, est incarcéré depuis près de deux mois au Venezuela « sans motif et sans que ses droits consulaires soient respectés », alerte sa famille. Cette situation alarmante fait partie d’un contexte plus large de disparitions forcées orchestrées par le régime de Nicolás Maduro, qui utilise ces cas comme levier dans ses négociations internationales, rapporte TopTribune.
La famille de Camilo Castro a exprimé son inquiétude dans une déclaration obtenue par l’AFP, soulignant que « les recherches que nous avons menées montrent que Camilo est détenu par les autorités vénézuéliennes, sans motif et sans que ses droits consulaires soient respectés, comme des dizaines d’autres étrangers actuellement détenus dans le pays ».
La diplomatie française attentive à la situation
« Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères suivent avec attention la situation de M. Camilo Castro, en lien avec ses proches. Nous ne commentons pas les situations individuelles qui concernent nos compatriotes », a réagi le service de presse de la diplomatie française. Camilo Castro, professeur de yoga de 41 ans, a disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, alors qu’il se rendait au Venezuela pour renouveler son visa colombien.
Inconscience face à la répression vénézuélienne
Peu informé de la grave situation politique au Venezuela depuis les élections d’été 2024, Camilo s’est dirigé vers le poste-frontière. Il a envoyé plusieurs messages à ses proches, suggérant qu’il pourrait être renvoyé vers la Colombie, mais n’a plus donné de nouvelles depuis. Les recherches après la libération de plusieurs prisonniers dans un échange avec les États-Unis le 19 juillet ont confirmé que Camilo était détenu, bien qu’il ne soit toujours pas localisé dans les prisons vénézuéliennes.
Parmi les détenus libérés se trouvait le Franco-Américain Lucas Hunter, arrêté en janvier par des agents vénézuéliens au même endroit.
Un régime aux pratiques douteuses
Amnesty International a dénoncé dans un rapport publié mi-juillet la politique de « disparitions forcées » mise en œuvre sous le régime de Nicolás Maduro, visant à intimider les opposants et les ressortissants étrangers. L’organisation non gouvernementale a déclaré que « les autorités vénézuéliennes semblent utiliser cette pratique pour justifier leurs récits sur les conspirations étrangères et comme monnaie d’échange dans les négociations avec d’autres pays ».