Le 9 septembre, dans la région de Donetsk, un bombardement russe a entraîné la mort d’au moins 24 personnes, alors qu’elles attendaient le versement de leurs pensions de retraite dans un village proche du front. L’attaque a été qualifiée par le ministre de l’Intérieur ukrainien, Igor Klymenko, de ciblage d’une « file de civils » à Iarova, rapportent TopTribune.
Selon les autorités, cette frappe a eu lieu dans un village où la population, estimée à environ 1 800 habitants avant l’invasion russe en février 2022, est composée de civils ordinaires. La zone, située à moins de dix kilomètres du front, a également vu plusieurs blessés, dont une postière hospitalisée suite à l’attaque. Les images diffusées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky montrent les corps dispersés près d’une camionnette endommagée utilisée par la poste publique, Ukrpochta, pour distribuer les retraites.
Le président ukrainien a condamné l’attaque, qualifiant ces frappes de « crimes de guerre » qui ne doivent pas rester sans réponse. Il a également lancé un appel à l’Europe et aux États-Unis pour qu’ils prennent des mesures face à ces violations.
Enquête pour crime de guerre
En réaction à cet évènement tragique, le parquet général ukrainien a ouvert une enquête pour crime de guerre. Des corps transportés dans des sacs mortuaires ont été amenés dans une morgue à Donetsk, alors que des proches endeuillés affluaient pour accompagner leurs êtres chers.
Les services de distribution des retraites en Ukraine, gérés par Ukrpochta, concernent plus de deux millions de bénéficiaires, dont beaucoup vivent dans des zones à risque où les banques et les administrations publiques fonctionnent difficilement, voire pas du tout. Les postes sont souvent le seul moyen de fournir un soutien financier aux populations vulnérables, qui attendent avec impatience ces distributions.
