Un accord de paix au Moyen-Orient : le rôle controversé de Donald Trump
La récente déclaration de cessation des hostilités entre Israël et le Hamas a suscité des éloges inattendus pour l’ancien président américain Donald Trump, qui est perçu comme ayant joué un rôle crucial dans l’aboutissement de cet accord, rapporte TopTribune.
Le 7 octobre 2023, le Hamas a simultanément tué 1 200 personnes en Israël et kidnappé 250 autres, déclenchant une guerre qui a duré près de deux ans et coûté la vie à 70 000 Palestiniens. Parmi eux, seulement 8 900 ont été identifiés comme membres du Hamas, selon des données de l’armée israélienne. L’ancien président Trump a été félicité par le Hamas pour avoir exercé une pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour obtenir un cessez-le-feu, en mettant en œuvre une stratégie de « pression maximale », selon un responsable de la Maison Blanche.
Dr. Basem Naim, un haut responsable du Hamas, a déclaré : « Sans l’intervention personnelle du président Trump dans ce cas, je ne pense pas que nous aurions pu arriver à la fin de la guerre. » Cette déclaration a mis en lumière l’impact de l’ancien président sur les événements au Moyen-Orient, alors qu’il fait à nouveau l’objet de discussions élogieuses sur sa diplomatie au Moyen-Orient, cinq ans après les Accords d’Abraham.
La trêve actuelle fait partie d’un accord en plusieurs phases, dont la première prévoit l’échange d’otages israéliens contre des Palestiniens emprisonnés. Cependant, des doutes persistent concernant les détails non résolus, notamment la gouvernance future de Gaza et la question de savoir si Israël pourra être dissuadé de reprendre les hostilités après le rapatriement de ses otages. Les analystes examinent également l’approche du président Trump, qui semble s’écarter des paradigmes habituels relatifs au conflit israélo-palestinien.
Traditionnellement, les accords d’Oslo de 1993 avaient été considérés comme la voie vers la paix, mais ont échoué à empêcher la montée du militantisme palestinien et les ambitions territoriales israéliennes. L’occupation israélienne de la Cisjordanie s’est intensifiée, avec plus de 500 000 colons juifs installés dans la région, créant ainsi un contexte complexe pour toute future négociation.
En parallèle, l’armée israélienne a intensifié ses frappes en réponse à ce qu’elle qualifie de menaces. Des missiles ont également été tirés sur des cibles au Qatar, un pays agissant comme médiateur entre Israël et le Hamas, renforçant la dynamique déjà tendue des relations au Moyen-Orient. La réaction de Trump à cette situation a été de défendre l’apport du Qatar au processus de paix.
Malgré ses succès apparents, le passé tumultueux des relations entre Trump et les pays du Golfe persiste. Les éléments de tensions passés, combinés à la nécessité de garantir un respect mutuel entre les parties, figurent parmi les défis auxquels l’accord de paix devra faire face à l’avenir. Pour l’heure, les observateurs restent sceptiques quant à la durabilité de cette paix fragile et aux véritables intentions derrière les gestes diplomatiques de Trump.
