Trois membres de la famille de Maïky Loerch, abattu par un gendarme en juillet 2024 près de Toulouse, ont été placés en garde à vue pour des menaces proférées lors d’une marche blanche à Toulouse. Une enquête, confiée au parquet de Saint-Gaudens, vise à établir les responsabilités dans un climat marqué par la colère et l’émotion, rapporte TopTribune.
Le 19 février 2025, les proches du jeune homme se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Toulouse pour honorer sa mémoire. La marche blanche, empreinte de tristesse, a mis en lumière le mécontentement des manifestants face à la lenteur de l’enquête judiciaire, qu’ils estiment inique, laissant supposer que les suspects bénéficient d’une protection.
« Il faut la justice pour mon fils. On n’a pas le droit de l’abattre. Porter une médaille ou un uniforme ne lui donne pas le droit de tuer. Il doit payer pour ce qu’il a fait », a déclaré la mère de Maïky, soulignant l’urgence d’une réponse judiciaire après la perte tragique de son enfant.
Les images ont tout capté
Des enregistrements des caméras de vidéosurveillance ont révélé que plusieurs participants à la marche ont proféré des menaces à l’encontre des enquêteurs, des suspects et de la juge responsable de l’affaire. Le parquet de Toulouse a jugé ces menaces suffisamment graves pour ouvrir une enquête, qui progresse rapidement sous la direction du procureur de Saint-Gaudens.
La police nationale a convoqué les suspects pour les interroger dans le cadre de cette affaire. Dans un premier temps, l’un des suspects a admis les faits, mais, confrontés aux preuves vidéo, les deux autres ont également reconnu leur implication. Selon leurs avocats, ces paroles ont été prononcées sous le coup de l’émotion liée à la perte de Maïky Loerch, précisant qu’elles n’étaient pas dirigées contre des individus en particulier.
Les trois prévenus, représentés par les avocats Mes Jessica Guy, Jacques Derieux et Éric Mouton, doivent être entendus par le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens. « Deux audiences sont prévues à la fin du mois de janvier », a indiqué Christophe Amunzateguy, procureur de la République.