Transfert de narcotrafiquants à la prison de Vendin-le-Vieil : Gérald Darmanin fait l'objet d'une plainte pour abus d'autorité.

Transfert de narcotrafiquants à la prison de Vendin-le-Vieil : Gérald Darmanin fait l’objet d’une plainte pour abus d’autorité.

24.07.2025 15:13
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Un détenu récemment transféré dans un établissement pénitentiaire de haute sécurité accuse le ministre de la Justice d’avoir ordonné ce transfert sans établir de liens préexistants entre lui et des réseaux criminels, comme l’exige la législation, selon son avocat, rapporte TopTribune.

Plainte déposée contre Gérald Darmanin

L’avocat d’un détenu transféré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil a annoncé avoir déposé une plainte pour abus d’autorité contre le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Selon la plainte, ce dernier aurait agi en contournant l’obligation d’établir des connexions antérieures entre le détenu et des réseaux criminels, une exigence en vigueur définie par le Conseil constitutionnel.

Cette décision intervient en pleine mise en œuvre d’une loi destinée à lutter contre le trafic de drogue, validée notamment par le Conseil constitutionnel. Le système mis en place a été jugé suffisamment clair quant aux raisons justifiant de telles affectations pénitentiaires, bouleversant ainsi le cadre traditionnel de la détention.

Conditions de détention contestées

Récemment, plusieurs détenus ont exprimé leur mécontentement quant à leur transfert dans cet établissement fortement sécurisé. May Sarah Vogelhut, avocate de Guy B., un narcotrafiquant purgés d’une peine de vingt-cinq ans de réclusion, a souligné l’inquiétude de son client face à la nouvelle prison. Le système de communication par hygiaphone l’inquiète particulièrement.

Les premiers transferts effectués

Les 17 premiers détenus parmi les 100 narcotrafiquants jugés particulièrement dangereux ont été transférés à Vendin-le-Vieil. Ils sont organisés en grappes de cinq pour éviter les contacts entre eux. Une méthode destinée à les isoler du reste du monde, créant ainsi une « bulle » sécurisée autour d’eux. Un surveillant du centre a rapporté que la première nuit s’était déroulée calmement.

Critiques sur le régime d’isolement

Les avocats de ces détenus constatent que les conditions de détention sont extrêmement sévères, conduisant à des allégations de violation des droits de l’homme. Christine d’Arrigo, avocate d’un des premiers transférés, n’a pas hésité à qualifier ce régime d’isolement de « torture », en précisant que les détenus passent 22 heures sur 24 enfermés dans de petites cellules, sans contact ni interaction humaine.

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