Les Réactions à la Proposition de Taxe Zucman des Militants Macronistes
La proposition de taxe sur les plus hauts patrimoines, formulée par l’économiste Gabriel Zucman, rencontre une vive opposition parmi les militants macronistes présents lors du meeting Renaissance à Arras, dimanche 21 septembre 2025, rapporte TopTribune.
La polémique s’intensifie autour de cette initiative, alors que le milliardaire Bernard Arnault, PDG de LVMH, a qualifié Zucman de « pseudo-universitaire » et de « militant d’extrême gauche » dans une interview accordée au Sunday Times. Arnault a affirmé que la proposition de taxe de 2% sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros, y compris les biens professionnels, correspond à une volonté de déstabiliser l’économie française.
Au meeting, les opinions des militants étaient largement critiques. Christian, un informaticien, a qualifié la taxation de « totalement populiste et déconnectée de l’économie ». Il a remis en question la logique d’une taxe sur la richesse, soutenant que des revenus réels résultent uniquement de la vente d’actifs. « Si vous ne vendez pas, vous n’avez pas d’argent, c’est du virtuel, » a-t-il expliqué, plaidant pour que la discussion tourne autour des revenus réels plutôt que des patrimoines non liquidés.
Un autre participant, Greg, a clairement exprimé son ouverture à une taxation des personnes aisées, mais sous condition que celle-ci n’entrave pas la productivité nationale. « Je n’ai pas de difficulté à taxer une personne riche, tant que cela ne nuit pas à l’économie », a-t-il déclaré, tout en s’interrogeant sur les méthodes les plus justes pour aborder cette question. Les discussions entre les militants montrent un partage d’avis sur la nécessité de trouver un équilibre entre la justice fiscale et les mesures à adopter pour ne pas dissuader l’investissement.
La jeune Violaine a suggéré que « la richesse ne devrait pas dériver des plus-values sur le capital », tandis que Simao-Simon a exprimé une opinion très libérale, craignant que l’augmentation des impôts n’entraîne une fuite des contribuables les plus riches. « On a besoin de tout dans un pays et on a besoin de richesse, » a-t-il insisté, appelant à une réduction des dépenses publiques plutôt qu’à une hausse des impôts.
Les divergences d’opinion au sein des militants macronistes illustrent la complexité des débats autour de la fiscalité en France, alors que la taxe Zucman continue de diviser l’opinion publique et de soulever des questions fondamentales sur la structure économique du pays.