
À l’aube de l’année 2025, les propriétaires en France se voient déjà notifier leurs avis de taxe foncière. Comme les années précédentes, une augmentation est à prévoir, bien qu’elle soit moins marquée que par le passé. Cette évolution s’explique principalement par la réactualisation des valeurs locatives cadastrales, ajustées en fonction de l’inflation, ayant pour impact direct sur le budget des propriétaires, rapporte TopTribune.
Distribution et augmentation de la taxe foncière
Au mois de septembre 2025, certains contribuables commencent déjà à recevoir leurs avis de taxe foncière, tandis que d’autres devraient les recevoir avant la fin du mois. Cette année, les contribuables remarqueront une hausse de la taxe foncière par rapport à l’année écoulée. Le taux minimal est fixé à 1,7 %, ce qui représente un contraste net avec les hausses d’années précédentes : 3,4 % en 2022, 7,1 % en 2023 (un niveau record) et 3,9 % en 2024.
Ce réajustement annuel, lié aux « valeurs locatives cadastrales », s’aligne avec les fluctuations de l’inflation. Bien que l’on ne discerne pas de saut spectaculaire cette année, la tendance haussière pour les propriétaires de maisons, appartements, parkings et autres biens immobiliers demeure confirmée.
Les élections municipales et la fiscalité locale
Les élections municipales, prévues pour les 15 et 22 mars 2026, influencent également la modération des taux d’imposition locaux. En général, les municipalités évitent de trop fortes augmentations à l’approche des élections. Cette année, ce principe se vérifie : peu de communes ont décidé d’augmenter leur taux d’imposition.
En s’appuyant sur les chiffres fournis par le service « data collectivités locales » de la DGFiP, on constate qu’aucune des 42 villes françaises de plus de 100 000 habitants n’a augmenté son taux pour 2025. Ce constat contraste avec les 6 villes en 2024 et 7 en 2023 qui avaient effectivement procédé à des hausses. De plus, moins de 2 % des villes comptant plus de 10 000 habitants ont opté pour une augmentation de leur taux cette année.
Variations chez les petites communes
Alors que les grandes villes adoptent une approche fiscalement prudente, les petites communes montrent des signes d’augmentation. Parmi celles de moins de 500 habitants, 13,2 % (environ 2 150 municipalités) ont relevé leur taux. Pour les communes ayant entre 500 et 3 500 habitants, ce pourcentage monte à 14,4 % (environ 2 044 communes).
Cependant, la majorité des municipalités ont préféré maintenir leurs taux : plus de 86 % les ont reconduits en 2025, contre 82,1 % en 2024, attestant des disparités départementales. Seules 390 communes ont choisi de baisser leur taux cette année, comparé à 409 baisses en 2024 et 463 en 2023.