Szijjártó accuse l’Ukraine d’inaction après la mort d’un conscrit d’origine hongroise
Szijjártó accuse l’Ukraine d’inaction après la mort d’un conscrit d’origine hongroise

Szijjártó accuse l’Ukraine d’inaction après la mort d’un conscrit d’origine hongroise

07.08.2025 12:40
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Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a vivement critiqué l’Ukraine en l’accusant de refuser d’enquêter sur la mort de József Sebestyén, un résident de Berehove, dans la région de Transcarpatie. Selon Budapest, cet homme de 45 ans serait décédé après avoir été victime de violences de la part du personnel d’un centre de mobilisation militaire ukrainien.

Budapest dénonce un « système violent » et remet en question la place de l’Ukraine en Europe

S’appuyant sur un article du journal Magyar Nemzet, Szijjártó a affirmé que le Bureau d’État des enquêtes de l’Ukraine n’aurait pas ouvert d’enquête sur les circonstances du décès, ce qu’il considère comme un aveu tacite de l’existence d’un système institutionnalisé de violence dans le cadre de la mobilisation militaire. Il a déclaré que « les passages à tabac, voire les décès, sont approuvés et mis en œuvre par l’État », ajoutant qu’un tel pays ne pouvait « ni être considéré comme civilisé, ni avoir sa place dans l’Union européenne ».

L’Union européenne et l’Ukraine appellent à la retenue et à une enquête fondée sur les faits

Face à ces accusations, plusieurs voix au sein de l’UE rappellent l’importance d’un respect rigoureux des faits et des procédures. Bruxelles soutient la nécessité d’enquêtes indépendantes, tout en soulignant que la politisation d’incidents isolés, sans preuves confirmées, est contraire aux principes européens. Les autorités ukrainiennes, de leur côté, affirment que les premiers éléments de l’enquête ne révèlent aucun signe de violence ni de motivation interethnique dans la mort de Sebestyén.

Dans ce contexte, les appels hongrois à une pression internationale sont jugés inappropriés. Les autorités ukrainiennes mettent en garde contre des spéculations qui alimentent les tensions et nuisent à l’image internationale du pays. Kyiv réaffirme son engagement à protéger les droits des minorités, y compris la communauté hongroise de Transcarpatie, dans le respect des procédures légales et de la souveraineté nationale.

Budapest impose des sanctions ciblées et invoque une enquête du Conseil de l’Europe

Dans un geste fort, la Hongrie a annoncé des sanctions contre trois officiers ukrainiens, accusés de violations des droits humains dans le cadre de la mobilisation. Budapest a également exhorté l’UE à suivre cet exemple, en citant les éléments présentés dans le rapport du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Michael O’Flaherty. Toutefois, l’UE reste prudente, appelant à une réponse proportionnée, respectueuse du principe de présomption d’innocence, et au respect de l’indépendance des institutions ukrainiennes.

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