Le Sénat menace de rétablir la réforme des retraites
Le 25 octobre 2025, le président du Sénat Gérard Larcher a averti que la chambre haute, dominée par la droite et les centristes, « rétablira la réforme des retraites » si l’Assemblée nationale décide de la suspendre dans le cadre de l’examen du budget 2026 de la Sécurité sociale, rapporte TopTribune.
Larcher a indiqué lors d’une interview au Parisien : « Nous la votons depuis cinq ans. Je rappelle que son abandon, c’est 30 milliards de déficit en 2035 ». Le président du Sénat critique le budget actuel soumis à l’Assemblée, le qualifiant de « pas acceptable ».
En échange de l’engagement des socialistes à ne pas exercer de censure, le Premier ministre Sébastien Lecornu a permis que la suspension de la réforme des retraites soit votée par l’Assemblée dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), dont les discussions débuteront en commission lundi prochain.
Si une majorité se forme à l’Assemblée pour voter la suspension de la réforme controversée d’Élisabeth Borne de 2023, le Sénat est pressenti pour s’opposer fortement à cette décision lors de l’examen du budget.
« Il est clair que le Premier ministre regarde surtout du côté des socialistes ! Il a abandonné le 49.3 comme un cadeau de Noël mais les socialistes en demandent et en demanderont toujours plus. »
Larcher a également déclaré : « Il n’est pas question d’accepter n’importe quoi », insistant sur le fait que la droite réclame davantage de diminutions des dépenses publiques.
« Depuis mai, le Sénat, avec les groupes de la plate-forme commune, les deux rapporteurs généraux et les rapporteurs, travaille à une proposition de budget avec 32,5 milliards d’économies. »
L’Assemblée nationale a le dernier mot
Olivier Faure, le chef du Parti socialiste, a réagi sur X : « dans nos institutions, l’Assemblée nationale a le dernier mot ». Il a également averti que la droite sénatoriale prendra ses propres décisions.
Les débats concernant le budget de l’État ont débuté il y a une semaine à l’Assemblée. Le gouvernement Lecornu fait face à un défi considérable, devant naviguer les pressions des divers groupes politiques ainsi que les attentes des deux chambres.
Avec AFP