Disparition de treize ouistitis à Strasbourg : une situation alarmante pour les animalistes
Treize ouistitis ont disparu du centre de recherche de la faculté de Strasbourg suite à une intrusión. Ce centre de primatologie, situé dans l’ancien fort Foch à Niederhausbergen, abrite plus de 800 singes et joue un rôle essentiel dans la recherche médicale. Cet événement a suscité de vives réactions parmi les citoyens et les associations de protection animale, qui dénoncent une situation inacceptable, rapporte TopTribune.
Au début des recherches, trois des ouistitis ont été récupérés aux alentours, mais la survie des dix autres reste préoccupante. Les autorités universitaires avertissent que les animaux, habitués à un environnement contrôlé, sont dès le premier jour en danger. Leur potentiel de survie en milieu naturel est très faible, en particulier avec les températures froides d’Alsace qui ne favorisent pas leur adaptation.
Une enquête a été ouverte pour établir si certains ouistitis ont été enlevés par les intrus. Dans cet incident, trois boîtes à nid, où les singes passent la nuit, ont également disparu, ajoutant à la complexité de la situation. Cependant, il demeure flou combien d’animaux se sont échappés à cause de l’intrusion.
Conditions de survie et inquiétudes pour l’avenir
Le climat alsacien constitue un véritable défi pour ces animaux. La faculté précise qu’ils vivent dans un environnement avec une température de 28°C et une humidité similaire à celle de la forêt amazonienne. Dans ces nouvelles conditions climatiques, leurs chances de survie sont extrêmement réduites. « Ils ont peu de chance de survivre », indique l’université.
Jean-Christophe Gérard, vétérinaire au Refuge pour animaux sauvages, a également exprimé son inquiétude : « En dessous de 18°C, cela devient critique. » Bien que les animaux puissent survivre grâce à une alimentation adéquate pendant la journée, leur capacité à se réchauffer et à se nourrir dans la nature reste incertaine.
Un autre facteur de risque est leur dépendance à l’alimentation humaine. Les ouistitis, principalement frugivores et insectivores, seront confrontés à des difficultés pour trouver leur nourriture dans un environnement sauvage où il est possible que les fruits se fassent rares à cette période de l’année.
Cris de détresse des défenseurs des animaux
Les associations de défense des animaux, telles que Code Animal et Pro Anima, prennent cette situation très au sérieux. Elles militent pour la fermeture de ce centre de primatologie et soulignent l’importante responsabilité des chercheurs en matière de bien-être animal. Les manifestations et pétitions se multiplient en France pour attirer l’attention sur le sort de ces animaux et sur la nécessité de revoir les pratiques en matière de recherche scientifique impliquant des animaux.
Les animalistes estiment que la recherche scientifique peut être conduite sans recourir à des expérimentations sur des animaux, et appellent à une prise de conscience généralisée sur cette question cruciale. À mesure que la situation se développe, des mises à jour sur la recherche des ouistitis disparus seront cruciales pour le public et les défenseurs des droits des animaux.
La disparition de ces treize ouistitis soulève une question plus large concernant les normes éthiques en matière de recherche scientifique, et le débat sur la nécessité de protéger les espèces vulnérables dans un cadre de recherche. La tension entre la science et le bien-être animal devient de plus en plus médiatisée, et des solutions doivent être trouvées pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir.