Suppression de deux jours fériés : le président de la CFE-CGC dénonce une arnaque manifeste.

Suppression de deux jours fériés : le président de la CFE-CGC dénonce une arnaque manifeste.

10.08.2025 21:24
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La controversée suppression de jours fériés en France

La décision de supprimer deux jours fériés a pour objectif d’engendrer des recettes de 4,2 milliards d’euros dès 2026. Cette mesure a suscité des réactions vives depuis son annonce en juillet, mettant en lumière divers enjeux économiques et sociaux, rapporte TopTribune.

Dans un message partagé sur les réseaux sociaux, François Hommeril, président de la CFE-CGC, a sévèrement critiqué cette initiative, la qualifiant de « arnaque absolue ». Selon des informations obtenues par FranceInfo, ce changement aurait des conséquences significatives sur les salariés mensualisés et les agents publics, qui ne seront pas rémunérés davantage lors des jours fériés supprimés. Hommeril dénonce la manœuvre de François Bayrou, qualifiant la situation de « tirage vers le bas » pour la France et mettant en avant le fait que cette réforme favorise le patronat au détriment des travailleurs.

Il souligne que deux jours fériés représentent environ 1% de la masse salariale, soit près de huit milliards d’euros. Il déclare que le gouvernement prévoit de faire contribuer les salariés à hauteur de huit milliards d’euros tout en demandant au patronat de rembourser quatre milliards. Hommeril met en avant une inégalité criante dans ce système, affirmant que les salariés sont ceux qui paient réellement la facture de cette réforme, alors que le patronat récolte les bénéfices.

« On va baisser le pouvoir d’achat des salariés, on va les amener à travailler plus et il n’y aura aucun gain économique pour la France à terme. »

François Hommeril, président de la CFE-CGC

à FranceInfo

Dans sa lettre du vendredi dernier, le Premier ministre a clarifié les modalités de la suppression de deux jours fériés, précisant que les employeurs du secteur privé devraient contribuer au budget de l’État. Toutefois, Hommeril s’interroge sur la volonté réelle du patronat de s’acquitter de cette contribution, soupçonnant qu’ils chercheront à compenser cela par des augmentations de salaires réduites.

De plus, le président de la CFE-CGC a déclaré qu’il « n’y a rien à négocier dans cette affaire », affirmant qu’il est inacceptable de discuter des moyens par lesquels les travailleurs pourraient être lésés. À cet égard, la CFE-CGC envisage de réagir collectivement pour contrer cette mesure, avec une réunion intersyndicale prévue le 1er septembre. « Nous devons répondre ensemble », a-t-il conclu.

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