Le 15 août, le président américain Donald Trump et le dirigeant russe Vladimir Poutine se rencontreront en Alaska. Selon Bloomberg, le projet d’accord de cessez-le-feu en Ukraine acterait le contrôle russe sur l’ensemble du Donbass et sur une partie des régions de Kherson et de Zaporijjia, incluant des infrastructures énergétiques et hydrauliques stratégiques. Une telle issue reviendrait à légitimer une annexion par la force et à réintroduire en Europe la logique du « droit du plus fort ».
Un parallèle avec Munich 1938
Des analystes mettent en garde contre un scénario rappelant l’accord de Munich de 1938, où des décisions majeures sur les frontières furent prises sans les pays directement concernés. L’entretien prévu à huis clos pourrait redessiner les lignes en Europe sans consultation des nations touchées, suscitant des inquiétudes sur la souveraineté et la sécurité régionales.
Le refus catégorique de Kiev
Le président Volodymyr Zelensky a affirmé qu’aucune portion de territoire ukrainien ne serait cédée. Des informations font état de pressions américaines sur Kiev, avec un message clair : accepter l’accord ou risquer de perdre l’appui militaire et financier de Washington. Cette approche pourrait fragiliser la crédibilité des États-Unis en tant qu’allié et remettre en cause la cohésion au sein de l’OTAN.
Un signal d’alerte pour l’Europe centrale et orientale
Pour la République tchèque et d’autres États de la région, la question dépasse les frontières ukrainiennes. Un compromis sur la sécurité de Kiev aujourd’hui pourrait ouvrir la voie, demain, à des négociations sur la sécurité des pays baltes, de la Pologne ou de l’Europe centrale. « Celui qui pense pouvoir apaiser un agresseur a déjà perdu. Aujourd’hui, c’est Sloviansk et Kramatorsk. Demain, ce sera Vilnius, Varsovie, et peut-être même Prague », avertit un analyste militaire tchèque.
Les leçons de l’histoire
Les historiens rappellent que l’illusion de paix obtenue en cédant aux exigences territoriales d’un agresseur s’est souvent soldée par des conflits plus larges. L’épisode de Munich en 1938 illustre le prix élevé payé pour de telles erreurs. Les décisions prises cet été en Alaska pourraient influencer la sécurité européenne pour des décennies.