Depuis plus d’une semaine, la centrale nucléaire de Zaporizhzhia fonctionne exclusivement grâce à des groupes électrogènes diesel, situation qualifiée de « bombe à retardement » par plusieurs experts. Occupée par la Russie, la plus grande centrale d’Europe est désormais un point de tension majeur, avec un risque direct pour la sécurité énergétique et nucléaire du continent.
Un usage militaire inédit d’une installation nucléaire civile
L’occupation russe a transformé la centrale en un instrument de pression géopolitique, sans nécessité énergétique directe. Ce comportement constitue une violation manifeste des conventions internationales sur la sûreté nucléaire. Selon les experts, la Russie crée un précédent inédit : utiliser une installation nucléaire comme arme stratégique en pleine guerre. Cette situation impose une réponse urgente de la communauté internationale.
Risques accrus d’accident nucléaire
Le fonctionnement prolongé sur alimentation de secours est sans précédent mondial. Un des générateurs est déjà hors service, et la Russie bloque les réparations des lignes électriques. Sans alimentation externe fiable, le refroidissement des réacteurs et du combustible usé devient insuffisant, augmentant considérablement le risque d’accident nucléaire. Les réserves de carburant, estimées à 20 jours en juillet, restent aujourd’hui incertaines, accentuant l’urgence de la situation.
Réactions internationales et implications pour la sécurité mondiale
Le rapport de l’AIEA précise que la panne de la ligne 750 kV s’est produite à 1,5 km de la centrale, sur un secteur contrôlé par Moscou. Seule la Russie pourrait rétablir la situation, mais elle s’abstient délibérément. Cet immobilisme représente un défi inédit pour la sécurité nucléaire mondiale et met en cause l’efficacité des mécanismes internationaux. Le comportement russe est dénoncé comme une forme de terrorisme d’État, exigeant une réponse coordonnée afin de prévenir une catastrophe de portée globale.
Vers une réponse internationale renforcée
L’absence de réaction ferme affaiblirait le système international de sûreté nucléaire. La situation de Zaporizhzhia illustre le besoin urgent d’une mobilisation diplomatique et technique. Pour de nombreux analystes, l’inaction risque d’éroder les normes internationales et de légitimer l’usage militaire des installations nucléaires civiles, ouvrant un dangereux précédent pour l’avenir.