La Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) a révélé le 21 octobre 2025 que l’épargne réglementée, via les livrets défiscalisés, a enregistré une décollecte nette de – 2,71 milliards d’euros pour l’ensemble Livret A et LDDS durant le mois de septembre, portant le total à 606,8 milliards d’euros à la fin du mois. À l’inverse, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) a affiché une collecte positive de + 0,11 milliard d’euros avec un encours de 80,7 milliards d’euros, rapporte TopTribune.
Les chiffres clés de l’épargne sur livrets défiscalisés en septembre 2025
Selon l’annonce de la CDC faite le 21 octobre, « la collecte du Livret A et du LDDS pour septembre 2025 est négative, enregistrant une décollecte de – 2,71 milliards d’euros à travers l’ensemble des réseaux ». Le montant combiné des deux livrets s’élève à 606,8 milliards d’euros.
Plus précisément, concernant le Livret A, la décollecte atteint – 1,95 milliard d’euros, tandis que le LDDS affiche une décollecte de – 0,76 milliard d’euros selon les analyses spécialisées. En août, ces produits avaient encore montré une collecte légèrement positive, avec + 0,18 milliard d’euros pour l’ensemble Livret A et LDDS.
À l’opposé, le LEP se distingue par sa performance positive : la CDC lui attribue une collecte de + 0,11 milliard d’euros en septembre, portant son encours à 80,7 milliards d’euros. Bien que ce chiffre reste modeste, il se démarque nettement du déclin observé chez les deux autres livrets.
Pourquoi l’épargne se redirige : taux, rentrée et arbitrages
Le retournement observé s’explique principalement par la diminution des taux d’intérêts des livrets réglementés. Depuis le 1er août 2025, le taux du Livret A et du LDDS a été abaissé à 1,7 %, tandis que celui du LEP demeure plus élevé à 2,7 %. Dans un contexte où le taux net réel a tendance à se rapprocher du négatif en raison de l’inflation, l’épargne placée sur ces supports perd de son attrait.
De plus, la période de rentrée s’accompagne de dépenses supplémentaires (rentrée scolaire, impôts, taxes locales), réduisant ainsi la capacité des ménages à soutenir leur épargne. Les analyses économiques soulignent que ces deux facteurs conjugués (rendement peu attractif et contraintes budgétaires) impactent fortement les flux d’épargne. Enfin, des choix s’imposent : les ménages peuvent décider de diriger leur argent vers des investissements plus rentables ou vers des comptes courants, au détriment des livrets.