Sécurité routière dans le Gers : des voitures-radars suscitent soutien et critiques pour leur efficacité

Sécurité routière dans le Gers : des voitures-radars suscitent soutien et critiques pour leur efficacité

19.08.2025 19:43
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Depuis le 15 août dernier, les voitures-radars à conduite externalisée parcourent le département du Gers, une initiative qui suscite des discussions alors que les statistiques de la sécurité routière demeurent préoccupantes. En effet, depuis le début de l’année, le Gers a enregistré 11 morts, près de 100 accidents et près de 600 permis retirés. Face à cette situation, les forces de l’ordre intensifient leur présence sur le terrain et déploient depuis août un nouveau dispositif de surveillance routière, les voitures-radars à conduite externalisée, rapporte TopTribune.

Malgré les efforts de sensibilisation, les comportements à risque persistent, ce qui inquiète les autorités. Sur les 570 permis retirés en 2025, 217 l’ont été en raison d’excès de vitesse. En réponse, une approche de tolérance zéro face aux comportements dangereux est mise en place. Les voitures-radars, qui circuleront 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, parcourront des trajets de 40 à 120 km, ciblant principalement les routes où la vitesse moyenne est élevée.

Des avis partagés sur le dispositif

Les opinions sont partagées concernant ce dispositif. À Auch, certains habitants voient d’un bon œil l’introduction de ces véhicules, estimant qu’ils contribueront à renforcer la sécurité routière. « Si ça peut dissuader les gens de rouler vite, je suis pour ! », s’exclame Damien. D’autres, cependant, semblent plus sceptiques. Un ancien gendarme réserviste évoque un déséquilibre entre répression et prévention : « Mettre des amendes, ça peut être dissuasif, mais il faut que ça ait un sens avant tout. »

Des dissensions se font également entendre parmi les automobilistes. Certains dénoncent ce qui pourrait être perçu comme une « pompe à fric » qui pénalise les conducteurs respectueux des règles. « Il y a déjà des radars fixes et des gendarmes sur la route, pourquoi en rajouter ? », s’interroge une automobiliste.

« Ils ne passeront pas à travers »

Du côté des autorités, le préfet du Gers, Alain Castanier, affirme que les mesures entreprises portent leurs fruits, soulignant une diminution des décès sur les routes nationales. Toutefois, il constate qu’un plafond persiste, avec des accidents mortels étant encore trop fréquents. « Il faut faire comprendre à ceux qui continuent à être dangereux sur la route qu’ils ne passeront pas à travers », assure-t-il, évoquant l’importance des voitures-radars dans le dispositif de contrôle. Le débat sur la politique de sécurité routière dans le Gers reste ouvert, entre la nécessité de protéger les vies et la perception d’une pression financière accrue sur les citoyens, ce qui rend essentielle l’efficacité de cette nouvelle mesure.

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