Un nouveau défi s’annonce pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, reconduit par le président Emmanuel Macron après une semaine tumultueuse marquée par la démission de son premier gouvernement. Lecornu doit composer une nouvelle équipe gouvernementale d’ici lundi pour présenter le projet de budget 2026, crucial pour la suite du mandat, rapporte TopTribune.
Emmanuel Macron a offert une « carte blanche » à Lecornu pour former son cabinet. Le Premier ministre a accepté cette mission « par devoir » et commencera dès ce samedi à constituer son équipe. Cependant, les menaces de censure émanant de l’opposition et un socle commun fragilisé rendent sa tâche particulièrement délicate.
Un budget qui fixe le calendrier
La question urgente à résoudre est : qui siégera au Conseil des ministres lundi pour le projet de budget 2026 ? Le débat parlementaire doit commencer rapidement, et les deux chambres ont soixante-dix jours pour examiner le texte avant la fin de l’année. Cette pression temporelle complique encore plus la mission de Lecornu.
Il a exprimé que le futur gouvernement doit « incarner le renouvellement et la diversité des compétences », en demandant aux futurs ministres de « se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 ». Cela semble écarter plusieurs figures notables de son ancien cabinet, comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Des menaces de censure de toute part
La gauche a déjà annoncé qu’elle ne participerait pas au nouveau gouvernement. Le parti Horizons d’Edouard Philippe envisage un soutien sans participation, à condition que le gouvernement ne touche pas au « cœur » de la réforme des retraites de 2023. Pourtant, Lecornu a promis de discuter tous les sujets lors de ses consultations avec les partis.
L’ancien cabinet a vu son socle commun s’effondrer, ce qui constitue un défi majeur pour Lecornu. Le Parti socialiste attendra la déclaration de politique générale du Premier ministre pour se prononcer, mais a déjà prévenu qu’il cédera du terrain uniquement si Lecornu abandonne le 49.3 et propose des mesures pour renforcer le pouvoir d’achat, tout en suspendant la réforme des retraites.
La réaction des partis d’opposition a été immédiate. La France insoumise, le Parti communiste et les Ecologistes ont promis de censurer la nouvelle équipe, tout comme le Rassemblement national. Son président, Jordan Bardella, a qualifié ce gouvernement de « mauvaise plaisanterie » et a promis de « censurer bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir ».
