Le 11 octobre 2025, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a effectué sa première visite dans un commissariat à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), moins de 24 heures après sa nomination par Emmanuel Macron. Ce déplacement marque un retour rapide pour Lecornu, qui avait récemment déclaré que sa mission précédente était « terminée », rapporte TopTribune.
Lors de ce déplacement, Lecornu a voulu éclaircir sa position, affirmant que l’urgence d’avancer sur des textes économiques et financiers était essentielle, alors que le projet de loi de finances doit être présenté avant le débat à l’Assemblée nationale, fixé au lundi 13 octobre 2025.
Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent.
Reconnaissant sa nomination « par devoir », Lecornu a déclaré qu’il n’avait « pas d’agenda » personnel, ni « d’autre ambition que de sortir de ce moment » qu’il a décrit comme « assez pénible pour tout le monde ».
Un gouvernement « libre » sans Bruno Retailleau
Concernant la composition de son futur gouvernement, Lecornu a exprimé son souhait de former « un gouvernement libre », incluant des figures « avec des sensibilités partisanes, mais pas emprisonnées par les partis ». Il a également signalé qu’il ne vise pas à impliquer son cabinet dans une ambition pour l’élection présidentielle de 2027.
Le Premier ministre a respecté la décision de Bruno Retailleau, le chef des Républicains, qui a choisi de ne pas participer au gouvernement, après avoir été un critère majeur de la démission de Lecornu lors de son précédent mandat. De plus, le parti républicain a officialisé son absence au sein du futur gouvernement.
Un pas vers la gauche
À ce jour, le gouvernement de Lecornu n’est pas encore formé, mais il subit déjà des pressions, notamment de la part du Rassemblement National (RN) et des partis de gauche, y compris le Parti socialiste. Ce dernier conditionne son soutien à l’abandon du 49.3 et à la suspension « complète et immédiate » de la réforme des retraites.
Sébastien Lecornu a indiqué qu’il restait ouvert au dialogue, affirmant :
Tous les débats sont possibles.
Avec AFP.