Qui pour participer au futur gouvernement ?
L’avenir du gouvernement français est incertain alors que Sébastien Lecornu doit rapidement déterminer qui siègera au Conseil des ministres pour la présentation du projet de budget 2026, avec un examen parlementaire à commencer dans les plus brefs délais. La Constitution impose un délai de 70 jours pour permettre une discussion avant la fin de l’année, rapporte TopTribune.
Lecornu a souligné que le nouveau gouvernement « devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences », incitant les futurs ministres à se « déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 ». Cette exigence pourrait écarter des figures majeures de son ancien cabinet, telles que le garde des Sceaux Gérald Darmanin et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dont les actions ont contribué à la chute du gouvernement précédent.
La participation de la gauche est exclue. La décision sur l’implication des Républicains doit être prise dans la matinée. Bien que certains députés de ce groupe aient déjà manifesté leur soutien à Lecornu, le parti Horizons d’Edouard Philippe envisage un soutien inconditionnel à condition de ne pas toucher aux bases de la réforme des retraites de 2023.
A peine nommé, Sébastien Lecornu fait face aux menaces de censure du RN, de LFI et du PCF
Dès sa reconduction à Matignon, Sébastien Lecornu fait face à une menace de motion de censure émise par la France insoumise, le Rassemblement national et le Parti communiste français. Du côté des Verts, une censure semble également inévitable, bien que Marine Tondelier ait tempéré son positionnement en attendant le discours de politique générale de Lecornu.
Manuel Bompard (LFI) a qualifié cette décision de « nouveau bras d’honneur aux Français » et a promis une « motion de destitution » contre le président ainsi qu’une censure « immédiate » de l’exécutif. Jordan Bardella (RN) a décrit la situation comme « une honte démocratique », où le PCF a averti : « Sans rupture, ce sera la censure ».
Le PS menace, les députés LR soutiennent Lecornu
Le Parti socialiste a menacé de voter en faveur de la censure du gouvernement si Lecornu ne suspendait pas immédiatement la réforme des retraites. « S’il n’annonce pas dès sa déclaration de politique générale l’abandon du 49.3 et une suspension complète de la réforme, nous le censurerons », a déclaré Pierre Jouvet, secrétaire général du PS.
À droite, la majorité des députés Les Républicains ont exprimé leur soutien au maintien de Lecornu à son poste. Selon une source interne, sur 41 députés ayant pris la parole lors d’une réunion de groupe, seuls trois ont exprimé des réserves. Leur porte-parole Vincent Jeanbrun a qualifié cette reconduction de « porteur de stabilité » sur X.
Reconduit à Matignon, Lecornu veut « mettre fin à la crise politique » et appelle à un gouvernement de « renouvellement »
Vendredi soir, Sébastien Lecornu a annoncé sur X qu’il acceptait « par devoir » la mission de former un nouveau gouvernement et d’assurer la présentation d’un budget d’ici la fin de l’année. Il a exprimé sa volonté de « mettre un terme à la crise politique » qui affecte actuellement le pays, tout en précisant que cela requiert des conditions spécifiques.
Il a promis des débats parlementaires « jusqu’au bout » concernant les sujets discutés lors des consultations, réaffirmant la priorité de rétablissement des comptes publics et exigeant que les futurs ministres laissent de côté toute ambition présidentielle pour 2027. Lecornu a assuré que la nouvelle équipe devrait représenter « le renouvellement et la diversité des compétences ».