Mobilisation annoncée suite aux annonces de Sébastien Lecornu
Les syndicats français, dont la CFDT, la CGT et la CFTC, expriment leur scepticisme face aux annonces du Premier ministre Sébastien Lecornu, faites le 26 septembre 2025. Ceux-ci jugent que ces déclarations ne répondent pas aux attentes actuelles des travailleurs et appellent à une journée de mobilisation le 2 octobre, rapporte TopTribune.
La CFDT a souligné que les promesses faites par Lecornu sont insuffisantes, notamment en ce qui concerne la suspension de la réforme des retraites de 2023, qui, selon eux, aurait apporté des solutions concrètes à certains problèmes. La seule avancée jugée positive est l’abandon de la lettre de cadrage de l’assurance chômage, mais le syndicat fait remarquer que cela n’est pas suffisant et que la recherche d’une rupture claire avec les politiques passées reste un point critique. « On attend encore cette rupture politique annoncée. C’est de l’entêtement », a déclaré un représentant de la CFDT.
De son côté, la CGT a exprimé un sentiment d’immobilisme, affirmant, par la voix de son secrétaire confédéral Denis Gravouil, qu’il est difficile de percevoir des différences significatives entre ce gouvernement et ceux précédents. Gravouil a pointé du doigt l’influence d’un « lobby patronal » sur les décisions gouvernementales, affirmant que la poursuite des politiques actuelles, notamment sur les retraites et la fiscalité, ne reflète pas les besoins de la majorité de la population. « On ne touche pas à la réforme des retraites, pas question de justice fiscale ni de taxe Zucman », a-t-il ajouté.
La CGT appelle ainsi à une journée de mobilisation pour le 2 octobre, en mettant l’accent sur l’abrogation de la réforme des retraites. « Les réformes des retraites continuent de peser sur tous les gouvernements qui refusent de les annuler », a souligné Gravouil.
La présidence de la CFTC a également exprimé des attentes déçues, affirmant que la réponse de Lecornu n’apporte pas de nouvelles garanties concrètes pour apaiser le mécontentement social. Bien que Lecornu ait assuré qu’il ne prépare pas un budget d’austérité, Cyril Chabanier, président de la CFTC, a relevé le manque de détails concrets pour corroborer cette déclaration.
En conclusion, les syndicats restent mobilisés et insistent sur la nécessité de tenir la journée de grève et de manifestation planifiée pour le 2 octobre, accusant le gouvernement de ne pas répondre aux préoccupations fondamentales des travailleurs.
