Sébastien Lecornu face à des défis majeurs : budget 2026, apaisement social et défense nationale

Sébastien Lecornu face à des défis majeurs : budget 2026, apaisement social et défense nationale

10.09.2025 15:14
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Un nouveau Premier ministre face à des défis majeurs

La nomination de Sébastien Lecornu en tant que Premier ministre, annoncée mardi soir, intervient dans un contexte tumultueux marqué par des changements fréquents à ce poste, avec les précédents Premiers ministres ayant occupé leurs fonctions pendant 240, 99 et 270 jours respectivement. Les attentes envers Lecornu sont élevées et de nombreux chantiers l’attendent, rapporte TopTribune.

Un budget à établir d’urgence

Le premier défi qui se présente à lui est la constitution du budget 2026, qu’il doit soumettre au plus tard le 7 octobre, soit dans moins d’un mois. Ce budget doit être promulgué le 1er janvier prochain après examen dans les deux chambres. En cas de retard, la situation de 2025 pourrait se répéter, lorsque le gouvernement avait été contraint de recourir à une loi spéciale pour assurer la continuité des services publics jusqu’à l’adoption d’un projet de loi de finances le 14 février. Lecornu devra sans aucun doute obtenir le soutien des oppositions pour faire adopter son projet.

Compromis à rechercher

Sébastien Lecornu, comme ses prédécesseurs, n’a pas de majorité claire à l’Assemblée nationale. Il devra donc « consulter les forces politiques représentées au Parlement », conformément à l’annonce présidentielle. Ancien maire de Vernon et élu sous l’étiquette des Républicains, il se tournera naturellement vers son ancienne formation tout en cherchant à séduire le bloc central. Toutefois, son gouvernement devra obtenir au minimum une non-censure du Parti socialiste. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a d’ores et déjà exclu toute participation de son parti à l’équipe gouvernementale, soulignant qu’il ne souhaite pas de plateforme commune. Les autres partis d’opposition, comme le Rassemblement national et les Insoumis, ont également critiqué la proximité apparente entre le président et Lecornu, promettant de censure en l’absence de changements significatifs.

Affronter le climat social

Le début du mandat de Lecornu est marqué par une journée de blocage à l’échelle nationale, orchestrée par le mouvement « Bloquons tout », témoignant d’un mécontentement social croissant. Plusieurs syndicats ont déjà appelé à la grève le 18 septembre, principalement pour exprimer des doléances liées à la baisse du pouvoir d’achat et à l’âge légal de départ à la retraite. Lecornu ne peut se permettre de laisser la situation se dégrader, rappelant les troubles des Gilets jaunes en 2018 et 2019.

Concentration sur la défense nationale

Dans le communiqué de l’Élysée stignant sa nomination, il est précisé que l’action du Premier ministre sera orientée par la défense de l’indépendance et de la puissance nationale. Lecornu, fort de son expérience en tant que ministre des Armées ces trois dernières années, a déjà initié des plans pour augmenter le budget de la Défense de 6,5 milliards d’euros sur les deux prochaines années, en vue de respecter les engagements envers l’Otan, dont la France a accepté d’augmenter les dépenses à 5 % du PIB d’ici 2035.

Autres enjeux à traiter

Parallèlement à ces enjeux cruciaux, Lecornu et son gouvernement auront à gérer une multitude d’autres dossiers. Une douzaine de projets de loi sont déjà prévus pour cette rentrée, incluant des réformes du système judiciaire, des modifications constitutionnelles relatives au statut de la Corse, des mesures contre le coût de la vie dans les Outre-Mers et l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en France en 2030.

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