Sébastien Lecornu doit annoncer son nouveau gouvernement avant le 13 octobre

Sébastien Lecornu doit annoncer son nouveau gouvernement avant le 13 octobre

12.10.2025 15:43
2 min de lecture

Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, se retrouve sous la menace d’une censure imminente après sa réélection controversée par Emmanuel Macron. Il doit constituer dans un délai ultra-court son nouveau gouvernement, sans le soutien des Républicains (LR), qui ont refusé de participer, et être confronté à un Parti Socialiste (PS) qui menace de le censurer à moins d’obtenir des avancées significatives sur les retraites, rapporte TopTribune.

La première question cruciale pour Lecornu est de savoir qui siègera au Conseil des ministres le lundi 13 octobre lors de la présentation du projet de budget 2026. En effet, à moins d’adopter le budget par ordonnance, le temps est compté pour respecter les 70 jours requis par la Constitution pour l’examen parlementaire avant la fin de l’année.

Urgence budgétaire

Pour que le texte soit étudié à temps, il doit être transmis au Parlement ce lundi, après un passage en Conseil des ministres. Cela implique que Lecornu est actuellement engagé dans des négociations pour finaliser la composition de son gouvernement, dont les noms devraient être annoncés entre samedi après-midi et dimanche soir, voire lundi matin au plus tard. Lors de l’annonce de son premier gouvernement, l’information avait été diffusée le dimanche soir, peu avant 20h.

Composition complexe

La formation de son prochain cabinet s’avère être un véritable casse-tête, Les Républicains ayant exclu toute participation, malgré un soutien majoritaire parmi les députés LR envers le Premier ministre. La situation se complique avec la prise de distance de deux anciens Premiers ministres, Gabriel Attal et Édouard Philippe. Attal a exhorté Macron à « partager le pouvoir », tandis que le parti Horizons d’Édouard Philippe envisage un soutien sans siège au gouvernement, à condition qu’il soit fait des concessions sur la réforme des retraites de 2023.

Lecornu a insisté sur le fait que « tous les dossiers évoqués » durant ses consultations seraient « ouverts au débat parlementaire », bien qu’il n’ait pas promis la suspension ou l’abrogation de la réforme des retraites, très mal perçue par l’opinion publique.

Menace de censure persistante

Le Premier ministre, surnommé le « moine soldat » pour son attachement à Macron, se retrouve de nouveau sous la menace de censure de la part des députés de gauche et d’extrême droite. La France insoumise (LFI), le Parti communiste et les Écologistes ont d’ores et déjà annoncé leur intention de censurer le nouveau gouvernement. La cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a critiqué la nomination de Lecornu, la qualifiant de « négation totale des votes » et accusant le gouvernement d’ignorer la volonté des Français.

De son côté, le Rassemblement national (RN) a également promis de passer à l’action, son président Jordan Bardella qualifiant la situation de « honte démocratique et humiliation pour les Français ».

Le Parti socialiste a prévenu qu’il n’hésiterait pas à censurer Lecornu si ce dernier ne consent pas à plusieurs concessions, notamment la suspension de la réforme des retraites. Ce samedi 11 octobre, Lecornu a exprimé son souhait de constituer un gouvernement « libre », avec des personnalités « ayant des sensibilités partisanes mais sans être emprisonnées par les partis ».

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