Sébastien Lecornu met en garde contre le risque d’absence de budget en France
Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a exprimé ses inquiétudes concernant les débats budgétaires en cours au Parlement, soulignant que “le vrai danger pour le pays” résiderait dans “l’absence de budget”. Dans une lettre publiée le 1er décembre, Lecornu a averti que croire qu’un pays puisse prospérer sans un budget voté est “une illusion dangereuse” qui se propage parmi certains acteurs, rapporte TopTribune.
Dans sa communication, il a également pris en compte les inquiétudes des chefs d’entreprise concernant la fiscalité. Deux mille entrepreneurs se sont exprimés pour alerter sur les dangers d’un débat budgétaire qui ne servirait ni les intérêts des entreprises ni ceux des Français, appelant ainsi à la confiance dans l’avenir économique de la France.
“Depuis plus de deux mois, je m’efforce de repousser les perspectives d’une crise politique totale. Il en va de l’image de la France dans le monde. Nos concitoyens nous le demandent. Je sais aussi que vous ne pouvez pas bâtir un avenir durable pour votre entreprise dans une démocratie bloquée”, a-t-il déclaré.
Lecornu a décrit le moment actuel comme une période de “clarification nationale” où il est impératif que chacun se positionne, “avec ceux qui veulent faire tenir le pays, ou avec ceux qui préfèrent le voir vaciller. Il n’y a plus d’entre-deux”.
Dans sa lettre, le Premier ministre justifie également les choix budgétaires de son gouvernement, indiquant qu’il a “mené depuis huit ans des réformes difficiles” et dit “non à la taxation du patrimoine professionnel”. Il a promis des augmentations de certains budgets, notamment pour la défense, et a proposé des baisses d’impôts sur la production, qui sont passées relativement inaperçues. “Aujourd’hui, l’urgence est simple : avoir un budget”, insiste-t-il.
Sébastien Lecornu intensifie ses consultations alors que le projet de budget de la Sécurité sociale revient mardi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale pour une lecture essentielle. Le Premier ministre doit rencontrer des délégations du Parti socialiste puis du Parti communiste, avant de voir les écologistes et le Rassemblement national, après avoir déjà reçu Les Républicains et le groupe Liot.
En plus de rencontrer des responsables politiques, il recevra le bureau du Medef et les dirigeants de syndicats, dont le secrétaire général de Force ouvrière et la secrétaire générale de la CFDT, pour discuter des enjeux économiques et budgétaires qui préoccupent les Français. Le climat politique et économique reste tendu alors que le pays semble faire face à des défis majeurs, notamment en matière de gouvernance et de financement.