Sébastien Lecornu annonce la suspension de l'augmentation de la taxe foncière.

Sébastien Lecornu annonce la suspension de l’augmentation de la taxe foncière.

27.11.2025 18:07
2 min de lecture

Le gouvernement semble renoncer. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé la suspension de l’augmentation de la taxe foncière récemment prévue. Toutefois, il ouvre la voie à une nouvelle méthode de calcul, rapporte TopTribune.

Sébastien Lecornu revient sur la hausse de la taxe foncière

Le 26 novembre 2025, l’exécutif a décidé de mettre en pause la hausse de la taxe foncière, initialement attendue pour l’année 2026. Cette décision s’explique par un calcul jugé inapproprié par rapport aux réalités locales. En suspendant cette augmentation, Sébastien Lecornu a promis de réformer cette taxe afin qu’elle soit « plus équitable et davantage en phase avec les territoires ». Ce changement concernera plus de 30 millions de propriétaires en France. La taxe foncière devait, en 2026, connaître une revalorisation automatique en vertu d’une décision émanant de Bercy, entraînant une hausse d’environ 60 euros pour plus de 7 millions de ménages. Cette annonce a généré une forte contestation. Lecornu a ainsi affirmé son intention de « suspendre la hausse afin de redéfinir un mode de calcul plus juste et plus local ».

Cette initiative est applicable « immédiatement » et empêche la revalorisation prévue pour 2026. En effet, la mesure, qui avait pour but d’augmenter les recettes fiscales, aurait engendré des centaines de millions d’euros supplémentaires pour les collectivités locales. Le gouvernement vise à rectifier un système devenu trop rigide, reposant sur des valeurs locatives cadastrales souvent désuètes.

Cette pause dans l’augmentation des taxes témoigne également d’une préoccupation politique. Après plusieurs années de forte inflation, la fiscalité locale est devenue un sujet sensible. En 2024, la taxe foncière avait déjà enregistré une hausse moyenne de plus de 7 %, conséquence directe de la révision automatique des bases cadastrales indexées sur l’inflation. Pour de nombreux foyers, la situation devient de plus en plus difficile, surtout avec l’augmentation parallèle des loyers et des charges.

Une réforme adaptée aux réalités locales

En suspendant l’augmentation jusqu’au printemps 2026, le gouvernement s’octroie le temps de revoir l’architecture du système. L’ambition est de mieux adapter le calcul de la taxe foncière aux divers contextes économiques et immobiliers. Le ministère prévoit une réévaluation départementale des valeurs locatives, qui servira de base à un coefficient modulable en fonction des réalités locales : dynamisme démographique, attractivité économique, pression sur le marché immobilier et taux de vacance des logements.

Cette direction s’aligne également avec les attentes des élus locaux, qui critiquent depuis longtemps le manque de flexibilité du dispositif national. Dans certaines zones rurales, la valeur locative cadastrale, déterminant le montant de la taxe foncière, ne reflète plus la réalité du marché immobilier. À l’inverse, dans les zones à forte demande, ces valeurs sont fréquemment sous-estimées, créant ainsi un déséquilibre entre les territoires.

Dès lors, le nouveau système pourrait introduire une marge d’ajustement régionale, permettant à chaque conseil départemental d’adapter les coefficients de revalorisation dans une fourchette fixée par l’État. Pour Sébastien Lecornu, cette réforme vise à « rétablir la confiance entre l’État et les collectivités », tout en évitant les hausses abruptes qui ont été subies par les contribuables au cours des années précédentes.

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