A cinq journées de la fin, le suspense reste entier dans le bas du tableau, où la moitié du Top 14 est sous la pression de la relégation ou de la place de barragiste.
« Une relégation n’entraverait pas le projet du club », a déclaré François Rivière, le président de l’Usap (13e, 36 points), ce lundi dans les colonnes de Midi Olympique. Pas certain que les joueurs catalans partagent cet avis, tant le succès acquis samedi de haute lutte (28-24) face au Racing a ranimé l’espoir d’un maintien en Top 14. Comme il est tout aussi certain que leurs concurrents directs auront eux aussi la bave aux lèvres afin d’éviter le pire, y compris la lanterne rouge Vannes (14e, 30 points). En rugby, tout va très vite et, à l’approche du sprint final, seul Lyon (6e, 48 points) semble raisonnablement à l’abri.
Les Bretons, mal lotis, partent de loin mais auront l’avantage de recevoir trois fois, comme le Racing 92 (11e, 40 points), Montpellier (9e, 43 points) et Clermont (7e, 44 points). S’il semble sur le papier (presque) condamné, le RCV ne lâchera rien, fidèle à sa réputation. Pour tous les autres, il s’agira surtout d’éviter la 13eplace, promise à un barrage de muerte face au finaliste de Pro D2. C’est l’occasion d’en revenir au match de samedi prochain entre Montpellier et Perpignan, deux équipes ayant sauvé leur peau lors de ce fameux barrage, en 2022 et 2023 pour l’Usap et en 2024 pour le MHR.
Perpignan a le calendrier le plus difficile
C’est dire la tension qui enrobera leur duel, sur fonds de revanche héraultaise, au regard de la vexante défaite (20-25) des Cistes la saison passée, dans un GGL Stadium bigarré aux trois-quarts en sang et or. Les Catalans joueront gros, eux qui disposent sur le papier du calendrier le plus difficile. Pour le MHR, en revanche, l’affaire pourrait être réglée lors des deux prochains rendez-vous à la maison, contre Perpignan et Bordeaux-Bègles.
En parallèle, le derby parisien entre le Stade Français (12e 36 points) et le Racing 92, deux formations habituées à viser les phases finales, vaudra de l’or également. Pas grand monde ne l’aurait parié, mais il se pourrait bien que l’un des deux subisse mentalement la pression du bas de tableau et finisse par craquer. Place aux matches de la peur. Avec une seule question : à qui le Mistigri ?
