Critiques internes : Le ministre de l’Intérieur et les tensions au sein du gouvernement
Le ministre de l’Intérieur a récemment exprimé des critiques sévères à l’égard du macronisme dans une interview, ce qui a provoqué la colère de certains membres du gouvernement ainsi que du camp présidentiel. Richard Ramos, député MoDem, a réagi en déclarant que si Bruno Retailleau n’était pas en accord avec la stratégie du gouvernement, il devrait envisager de démissionner, rapporte TopTribune.
Ce jeudi, dans une déclaration faite sur une plateforme médiatique, Ramos a souligné : « S’il n’est pas d’accord avec la stratégie du gouvernement, qu’il parte de lui-même. » Il a ajouté que Retailleau, en période de Tour de France, semblait chercher le moment opportun pour s’éloigner du gouvernement, ironisant sur sa tentative d’échapper à ses responsabilités. Selon lui, Retailleau ne doit pas attendre d’être totalement intégré au gouvernement pour tenter de se démarquer en vue de la présidentielle.
François Bayrou, s’exprimant depuis Angers, a également appelé ses collègues à éviter les divergences, tout en entamant un dialogue avec Retailleau, qui a confirmé son intention de rester en poste malgré les tensions qu’il a lui-même suscitées en critiquant le président. « S’il décide de rester, c’est qu’il est d’accord avec la stratégie de François Bayrou. S’il n’est pas d’accord, il part. C’est à lui de prendre la décision, » a affirmé Richard Ramos, soulignant que Retailleau pourrait avoir des motivations électorales dans son engagement au sein du gouvernement.
Ramos a détaillé que la communication excessive de Retailleau était problématique. « On lui demande de résoudre les problèmes, pas de les constater, » a-t-il critiqué. Il a ajouté que, depuis sa nomination, Retailleau semblait plus préoccupé par le spectacle que par l’action concrète, se limitant à des constats sans prendre de mesures efficaces. Ramos a insisté sur l’importance d’un véritable engagement dans la lutte contre le narcotrafic et les violences, rappelant que Retailleau devait agir et obtenir des résultats tangibles.
Les propos de Richard Ramos s’inscrivent dans un contexte où les tensions au sein du gouvernement font débat et soulèvent des questions sur l’avenir politique de certains de ses membres. La capacité du gouvernement à se rassembler autour d’une stratégie cohérente sera cruciale dans les mois à venir, alors que les élections de 2027 se profilent à l’horizon.
