«Rêves» lance une enquête approfondie alliant chaleur, amusement et préoccupations.

«Rêves» lance une enquête approfondie alliant chaleur, amusement et préoccupations.

01.07.2025 20:04
2 min de lecture

Avant «Amour» et «Désir», ce premier volet de «La Trilogie d’Oslo», signée Dag Johan Haugerud, inaugure une exploration attentive des émotions et des non-dits, à la fois lumineuse et mystérieuse.

Sorti dans les salles le 2 juillet, Rêves s’inscrit dans un projet cinématographique comportant deux autres films sous le titre La Trilogie d’Oslo, avec Amour et Désir qui seront dévoilés lors des mercredis suivants. Chaque long-métrage est conçu comme une œuvre autonome, avec des intrigues distinctes et des personnages différents, bien qu’ils partagent le même cadre géographique : Oslo et sa région immédiate, rapporte TopTribune.

À l’instar de la célèbre Trilogie de Trois Couleurs de Krzysztof Kieślowski, les films de Haugerud, bien qu’initialement développés individuellement, se rejoignent pour créer une proposition narrative cohérente.

Rêves se présente comme un film délicat, bien que les premières scènes laissent parfois penser à une simple comédie adolescente. On y suit Johanne, une lycéenne qui découvre ses sentiments pour sa prof de français, tout en consignant par écrit ses réflexions, hésitant à les partager avec sa mère et sa grand-mère.

Au départ, la simplicité apparente du récit évoque davantage la légèreté d’une sitcom sur l’adolescence, mais petit à petit, à travers les subtilités et les réflexions qui en découlent, le film révèle une profondeur insoupçonnée, dépassant les clichés des histoires de jeunesse.

Les vues panoramiques de la ville, comprenant des quartiers urbains, des chantiers et des voies express, enrichissent le récit et permettent une exploration plus vaste des thématiques abordées dans le film.

Bien qu’il suive le parcours émotionnel d’une adolescente, Rêves interroge également les divers moyens d’expression autour de la narration — verbale, écrite et gestuelle — tout en explorant le présent et le passé dans la mémoire collective. Ce sont ces éléments qui transcendent le simple divertissement, ouvrant des perspectives sur la manière dont des histoires sont racontées à travers le cinéma.

«Amour» et «Désir» étendent les connexions

Chaque film de la trilogie est également relié par une scène publique significative : la chorégraphie en plein air sur un escalier dans Rêves, et une prestation musicale sur le toit d’un bâtiment dans Amour.

Ces éléments contribuent à créer une continuité à travers les différents récits, bien que la véritable richesse réside dans la manière dont Haugerud dépeint la vie urbaine, reliant les trajectoires des protagonistes par le tram, le vélo, et d’autres modes de transport.

Oslo, une ville où un quart de la population est d’origine étrangère, devient alors le socle d’une vaste réflexion sur les identités diverses, tous ayant des histoires à raconter au sein d’une classe moyenne éclairée, ouverte à la pluralité des modes de vie.

Cette toile de fond est en contraste avec les comportements et relations plus délicats, soulignant les tensions sous-jacentes présentes dans une société cosmopolite, tout en suggérant que la surface de tolérance cache des défis et des préoccupations plus profondes.

Dans Amour, la médecine et les relations humaines sont mises à l’épreuve dans le contexte de l’annonce d’une maladie sérieuse, tandis que le film nous fait explorer les déceptions et les surprises qui surgissent dans ces interactions.

Ainsi, bien que traversés par des thèmes d’amour et de désirs, les films restent ancrés dans des réalités multiples, explorant l’humanité à travers ses blessures, ses attentes et ses moments de lumière.

Globalement, la Trilogie d’Oslo incarne une approche nuancée, écartée des stéréotypes flamboyants d’autres œuvres contemporaines. Haugerud réussit à tisser une narrative empreinte de sensibilité, de respect et d’une critique subtile sur les dynamiques sociales intégrées dans le cadre norvégien.

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