Le 30 septembre 2025, une annonce a été faite concernant le renforcement des contrôles sur certains retraités en France. Renaud Villard, le directeur de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, a indiqué que cette initiative vise à freiner des fraudes qui coûtent annuellement environ 60 millions d’euros à l’État. Ces actes frauduleux mettent en péril la viabilité financière du système de retraite français et concernent principalement deux groupes de retraités : les expatriés et ceux qui bénéficient d’un cumul emploi-retraite, rapporte TopTribune.
Un contrôle accru pour les retraités expatriés
Le groupe des retraités expatriés se trouve désormais au cœur de ce nouveau dispositif. Plus d’un million d’entre eux résident dans des pays tels que le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, ainsi que dans certains pays du Maghreb et du Proche-Orient, y compris l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Turquie, le Royaume-Uni et Israël. Un problème prévalent est celui des pensions perçues à l’étranger, souvent continuées par des membres de leur famille.
Pour contrer ce type de fraude, il a été confirmé que ces retraités doivent désormais fournir un certificat d’existence. Ce document doit être accompagné d’une pièce d’identité valide ainsi que d’un acte de naissance original. Un délai de trois mois est imparti pour l’envoi de ces justificatifs, sans quoi la pension risque d’être suspendue. Des convocations pourront également être organisées dans les consulats pour s’assurer qu’ils résident effectivement dans le pays déclaré.
Les enjeux du cumul emploi-retraite
La seconde catégorie concernée est celle des retraités qui font le choix de cumuler emploi et pension. En 2022, environ 381 000 personnes étaient dans cette configuration, et ce nombre pourrait atteindre près de 710 000 d’ici 2025. Pour certains, le cumul emploi-retraite représente une solution pour maintenir un niveau de vie satisfaisant, malgré une augmentation des impôts significative sur leurs revenus une fois à la retraite.
Néanmoins, des abus ont été remarqués, notamment chez les retraités bénéficiant déjà de revenus élevés, ce qui crée de réels « effets d’aubaine ». Par exemple, certains professionnels, tels que des médecins, réussissent à cumuler leur pension avec des revenus dépassant les 100 000 euros par an. À titre de rappel, la pension moyenne des retraités en France correspond à environ 74 % du dernier salaire perçu, incitant bon nombre à rechercher des sources de revenus supplémentaires.
