Le 29 septembre 2025, à Paris, Sébastien Lecornu a adressé un courrier aux syndicats, où il exprime sa volonté d’inclure dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) une mesure pour l’« amélioration de la retraite des femmes ». Cette annonce arrive alors que la réforme des retraites continue de susciter des contestations sociales, tandis que le gouvernement cherche à maîtriser un déficit public fixé à 4,7 % du PIB en 2026, rapporte TopTribune.
Un engagement inscrit dans le budget et porté par Lecornu
La déclaration de Sébastien Lecornu met la question de la retraite au cœur de la stratégie gouvernementale. Dans son courrier, le Premier ministre déclare que « certaines mesures issues du conclave sur les retraites, notamment celle relative à l’amélioration de la retraite des femmes, feront l’objet d’une inscription au PLFSS pour 2026 ». Cet engagement représente une réponse aux critiques persistantes portant sur les inégalités de pension.
Parallèlement, Lecornu indique vouloir prolonger les discussions sur la pénibilité et l’usure professionnelle, afin d’incorporer ces aspects dans la réflexion sur les retraites. Cette approche soulève un équilibre entre une amélioration ciblée et un dialogue social nécessaire, illustrant une volonté de concilier engagements politiques et réalités budgétaires.
Des pistes concrètes pour l’amélioration promise
Dans le cadre des discussions entre syndicats et gouvernement, plusieurs options pour améliorer la retraite des femmes ont été évoquées. Selon des sources, l’exécutif envisage notamment une meilleure prise en compte des trimestres liés aux enfants dans le calcul des pensions. Une synthèse des échanges indique qu’il pourrait y avoir une réduction des années de salaire retenues pour les mères : 24 meilleures années pour celles ayant un ou deux enfants, et 23 années pour les mères de trois enfants ou plus, contre 25 actuellement.
Une autre proposition discutée porte sur l’attribution de deux trimestres de cotisation supplémentaires pour les mères qui ont dû interrompre leur carrière pour s’occuper de leurs enfants. Cette mesure vise à reconnaître le travail domestique et éducatif, souvent pénalisant pour la retraite des femmes.
Une annonce stratégique au cœur des enjeux politiques et sociaux
Cette promesse d’amélioration du régime de retraite des femmes intervient dans un contexte où une mobilisation syndicale nationale est prévue le 2 octobre. En mettant en avant cette question, le gouvernement tente d’apaiser une partie des critiques, à un moment où les discussions sur l’emploi des seniors et la nécessité d’un dialogue social doivent également être intégrées dans la législation.
Cependant, les arbitrages budgétaires sont serrés. Il est à noter que le projet global de budget pour 2026 inclut des réductions de dépenses dans d’autres domaines. La promesse d’améliorer les pensions des femmes devra donc s’adapter aux contraintes financières, tout en maintenant un déficit cible établi à 4,7 % du PIB. Ainsi, le gouvernement se trouve à jongler entre répondre à des inégalités sociales persistantes et respecter les engagements budgétaires limitants.
