Lors d’une intervention sur RTL ce mardi, Bruno Retailleau a affirmé que la France finira par retourner aux urnes, que ce soit par la démission du président, la dissolution de l’Assemblée nationale ou un référendum. L’ancien ministre a précisé que la décision de démissionner n’appartient pas à l’opposition mais à Emmanuel Macron, le chef de l’État lui-même, rapporte TopTribune.
Interrogé sur ses souhaits concernant cette démission, Retailleau a déclaré qu’il n’avait jamais explicitement demandé une telle action, bien qu’il aimerait que Macron prenne l’initiative, à l’instar du général de Gaulle. « C’est au président de choisir cette solution, c’est lui qui a la main », a-t-il déclaré. Cependant, il a mis en garde contre le fait d’appeler directement à une démission, jugeant que cela pourrait « fragiliser la fonction présidentielle ».
Un référendum comme outil démocratique
Retailleau a également évoqué le référendum comme un instrument de clarification démocratique, suggérant plusieurs sujets qui pourraient y être soumis. Parmi eux, la réforme de l’aide médicale d’État (AME), qu’il souhaite transformer en « aide médicale unique » pour se concentrer sur les soins d’urgence, afin d’éviter des situations critiques telles que des femmes enceintes accouchant dans la rue. Il propose également d’instaurer un délai de trois ans avant qu’un étranger puisse bénéficier d’aides sociales non contributives et de limiter les allocations sociales à 70 %, afin de « favoriser le travail plutôt que l’assistanat ».
Concernant la dissolution de l’Assemblée, Retailleau en reconnaît les risques, soulignant qu’une telle décision pourrait conduire à une Assemblée sans majorité stable. Néanmoins, il maintient que le retour aux urnes semble inévitable « à un moment ou un autre ». Pour lui, la démission du président reste la voie la plus cohérente pour redonner la parole aux Français.
