Résultat des élections américaines 2024 : quelles sont les prochaines étapes après la victoire de Donald Trump ?
Résultat des élections américaines 2024 : quelles sont les prochaines étapes après la victoire de Donald Trump ?

Résultat des élections américaines 2024 : quelles sont les prochaines étapes après la victoire de Donald Trump ?

06.11.2024
4 min de lecture

Le candidat du Parti républicain a remporté mercredi l’élection présidentielle face à Kamala Harris, mais il lui reste encore plusieurs étapes à franchir avant de s’installer de nouveau à la Maison Blanche.

Non, Donald Trump n’est pas encore président des Etats-Unis. Pas officiellement, du moins. L’élection présidentielle du mardi 5 novembre a certes permis au candidat républicain d’être réélu pour un nouveau mandat de quatre ans, mais il lui reste encore quelques étapes de procédure à franchir avant de pouvoir retrouver ses quartiers à la Maison Blanche. En parallèle, un long travail débute pour être prêt le jour J. Franceinfo vous présente le calendrier des prochains mois. 

Dès maintenant : une transition présidentielle incertaine

Donald Trump ne deviendra officiellement président qu’en janvier, mais ses équipes vont d’ores et déjà préparer l’entrée en fonction de leur champion. Une période de transition de deux mois et demi s’ouvre, durant laquelle les responsables sur le départ sont censés transmettre aux nouveaux arrivants quantité de dossiers et d’informations confidentielles.

En 2016, Donald Trump avait été reçu par Barack Obama à la Maison Blanche dès le 10 novembre. En 2020, en revanche, Joe Biden avait eu droit à une transition bien plus mouvementée, entamée seulement le 23 novembre, sans réception par Donald Trump. Le président élu avait dénoncé des opérations de rétention d’informations de la part de l’administration sortante.

D’ici le 11 décembre : certification des résultats dans chaque Etat

A la différence du système électoral en vigueur dans la plupart des démocraties, les citoyens américains ne désignent pas directement leur chef d’Etat. Une fois le vote dépouillé, chaque Etat a l’obligation d’émettre avant le 11 décembre un document certifiant les résultats du scrutin dans sa zone. Depuis 1877, la loi laisse cinq semaines aux Etats entre le vote des citoyens et celui des grands électeurs, afin de pouvoir résoudre tous les contentieux électoraux et recompter les voix en cas de contestation, rappelle Le Monde(Nouvelle fenêtre).

Le document de certification doit entre autres contenir les nombre de voix reçues par chaque candidat, mais aussi désigner les grands électeurs, qui votent ensuite pour confirmer le choix des citoyens américains. 

Souvent inconnus du grand public, les grands électeurs sont désignés par chaque parti politique au cours des mois qui précèdent l’élection(Nouvelle fenêtre) et dans des conditions qui varient selon les Etats. Chaque Etat s’en voit attribuer un certain nombre en fonction de sa population. Il y a par exemple 54 grands électeurs pour la Californie et 6 pour le Kansas. 

Le 17 décembre : vote des grands électeurs

Les grands électeurs désignés à l’issue du scrutin se réuniront pour désigner le prochain président des Etats-Unis lors du « premier mardi suivant le deuxième mercredi de décembre(Nouvelle fenêtre) », rappelle l’école de droit de l’université Cornell(Nouvelle fenêtre) – soit, cette année, le 17 décembre. Ce deuxième scrutin a surtout une valeur symbolique, car la grande majorité des Etats (sauf le Maine et le Nebraska) fonctionne selon le système du « winner takes all » (le gagnant prend tout) : les grands électeurs d’un Etat votent pour le candidat arrivé en tête, même si celui-ci l’a emporté d’une voix seulement. La victoire de Donald Trump est donc assurée. Les certificats de chaque Etat, qui comptabiliseront ces votes des grands électeurs, devront être transmis aux autorités fédérales avant le 25 décembre.

Le 3 janvier : première réunion du Congrès

Après chaque élection présidentielle, les deux chambres du Congrès américain se réunissent le 3 janvier – sauf si une autre date a été choisie par la précédente assemblée. Le visage de ce Congrès va changer, puisque la totalité de la Chambre des représentants (l’Assemblée) a été renouvelée, de même qu’un tiers des membres du Sénat. Habituellement, la Chambre des représentants commence par choisir son président ou sa présidente (« speaker »).

Le 6 janvier : décompte des votes des grands électeurs

Toutes les pièces étant en place, le Congrès nouvellement réuni pourra proclamer officiellement les votes des grands électeurs de chaque Etat et donc le résultat officiel de l’élection présidentielle. Pour éviter toute contestation semblable à celle des partisans de Donald Trump en janvier 2021, une loi passée en 2022 précise que le président du Sénat (qui chapeaute l’événement) « n’a pas de pouvoir de déterminer, accepter, rejeter » ou modifier d’une quelconque manière le résultat de ce vote.

Le 20 janvier : investiture du nouveau président des Etats-Unis

Comme le veut la tradition, le « Inauguration Day » a lieu le 20 janvier. Au cours de cette cérémonie d’investiture, qui se déroule devant des centaines de milliers de personnes à Washington, sur les marches du Capitole, siège du Congrès, Donald Trump doit prêter serment, une main sur la bible. Le texte ne varie pas : « Je jure solennellement que j’exécuterai loyalement la charge de président des États-Unis et que du mieux de mes capacités, je préserverai, protégerai et défendrai la Constitution des Etats-Unis ». Il y a quatre ans, Donald Trump n’avait pas assisté à l’investiture de son successeur, Joe Biden.  

Une fois investi, le président républicain peut reprendre possession du Bureau ovale, d’où il devrait signer les premiers décrets de son nouveau mandat. En 2016, il avait paraphé un document visant à freiner l’application de la réforme de santé « Obamacare » de son prédécesseur. Pour son premier jour, en 2020, Joe Biden avait signé une première série de décrets, dont le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat. En 2025, Donald Trump a d’ores et déjà fait savoir qu’il entendait notamment « fermer la frontière » pour limiter l’immigration et « forer » pour produire toujours plus de gaz.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles