Renaissance, le parti dirigé par Gabriel Attal, a officialisé ce mardi son soutien au candidat d’Horizons, Pierre-Yves Bournazel, pour les élections municipales à Paris. Cette décision suscite des tensions au sein du parti, certains cadres préférant soutenir la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a exprimé son désir de devenir maire de la capitale, rapporte TopTribune.
La commission d’investiture du parti a validé à l’unanimité moins deux voix, en faveur de Pierre-Yves Bournazel. Sylvain Maillard, député soutenant Dati, a annoncé au Parisien qu’il se mettrait « en retrait » de ses fonctions de président de l’assemblée départementale parisienne de Renaissance.
Renaissance a obtenu la moitié des places sur la liste aux municipales
Pierre-Yves Bournazel, ancien membre des Républicains et aidant Édouard Philippe depuis 2017, se voit propulsé dans sa quête de devenir maire de Paris. À 48 ans, son rêve nourrit sa candidature à la primaire des LR en 2014 et son ralliement à Renaissance en 2020. Il a qualifié le soutien de Renaissance de « signal fort, un soutien important et décisif » tout en cherchant à rassembler « toutes les forces du changement positif », dépassant les simples étiquettes politiques.
En contrepartie, Renaissance a obtenu plus de la moitié des places sur la liste municipale dirigée par Bournazel. Les partisans de Rachida Dati critiquent les récentes déclarations d’Édouard Philippe, suggérant à Emmanuel Macron de démissionner pour provoquer des élections présidentielles anticipées.
Bien que Rachida Dati ait été une adversaire lors des dernières élections, son entrée au gouvernement en 2024 et son soutien par Emmanuel Macron et son épouse la placent comme candidate potentielle, ouvrant des perspectives pour le camp macroniste.
Rachida Dati dans une position délicate avec les Républicains
Toutefois, ce soutien ne va pas sans critiques. Dati fait face à des problèmes juridiques, étant jugée pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire Renault-Ghosn, avec un procès prévu après les élections en septembre 2026. Bien qu’elle ait obtenu l’investiture des LR, les relations avec le parti dirigé par Bruno Retailleau restent tendues.
Les élections parisiennes, prévues les 15 et 22 mars prochains, s’annoncent incertaines, surtout après le retrait d’Anne Hidalgo qui ne briguerait pas un nouveau mandat après 24 ans de gestion socialiste. Les discussions entre le candidat socialiste, Emmanuel Grégoire, et l’écologiste David Belliard sur une alliance dès le premier tour se révèlent complexes. Pendant ce temps, Sophia Chikirou pourrait représenter La France insoumise, Thierry Mariani le Rassemblement national, et la candidate de Reconquête Sarah Knafo envisage sa candidature.
